Le jeune homme de 24 ans avait trouvé le bon filon. Installé en Normandie, il produisait à l’aide d’une imprimante et de matériels graphiques achetés en Chine des faux billets de banque à partir de billets dits « de cinéma ou Prop Copy », avant de les revendre. Il a été repéré, interpellé et écroué.
C’est grâce à une enquête minutieuse menée sous l’égide du parquet de Rennes que le trafic de fausse monnaie entre la Bretagne et la Normandie a été démantelé.
Le 10 décembre 2024, la compagnie de gendarmerie départementale de Rennes récupère des billets contrefaits. Ces derniers ont été découverts par la douane au sein d’un centre de tri de La Poste. « La contrefaçon est récente et comprend l’ajout d’une bande holographique thermocollée, inconnue du Répertoire automatisé pour l’analyse des contrefaçons de l’euro (RAPACE) », notent alors les forces de l’ordre.
La division délinquance économique et financière de la Section de recherches de Rennes, cosaisie avec le groupement de gendarmerie départementale d’Ille-et-Vilaine, parvient à identifier le contrefacteur. Il s’agit d’un jeune homme de 24 ans demeurant à Caen, dans le Calvados. « Il propose ses billets à la revente sur un site qu’il administre et sur plusieurs plateformes de vente en ligne », précise la gendarmerie.
Les investigations minutieuses des enquêteurs déterminent la création de 3 961 billets pour une valeur faciale de plus de 126 000 euros entre juin et décembre 2024.
Trois personnes interpellées
Le 28 janvier 2025, une opération judiciaire est déclenchée. Elle conduit à l’interpellation du faussaire dans la Manche et de deux acheteurs de faux billets en Ille-et-Vilaine.
Lors des perquisitions, sont saisies 1 758 billets contrefaits (valeur faciale de près de 90 000 euros), des bandes holographiques, une imprimante, des cartouches d’encre et divers matériels de confection.
Deux ans de prisons avec susis
Le contrefacteur reconnaît les infractions de détention, transport et mise en circulation de monnaie contrefaisante et l’expédition de 70 colis de billets sur tout le territoire national.
Présenté au parquet de Rennes, le 30 janvier 2025, il est condamné à la peine de deux ans d’emprisonnement, intégralement assortie d’un sursis probatoire. Il comprend l’obligation d’effectuer 105 heures de travail d’intérêt général, outre une amende délictuelle et la confiscation de biens de valeur.
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