La campagne est lancée à Villennes-sur-Seine (Yvelines). Pierre-François Degand vient d’officialiser sa candidature pour les élections municipales de mars 2026. Élu depuis près de trente ans, comme adjoint de la majorité pendant longtemps et aujourd’hui dans l’opposition, le prétendant retourne au combat pour la troisième fois après 2014 et 2020.
Il espère cette fois-ci renverser la vapeur, après une défaite pour deux voix seulement en 2020, face au maire actuel, Jean-Pierre Laigneau. « Tout est possible, les gens ont une grosse opposition contre cette mairie qui l’a emportée grâce à la fusion de deux listes. »
« Si tout allait bien, je ne me serai pas représenté, mais il y a eu tellement de nuisances et d’erreurs que je repars pour remettre les choses en ordre. »
« Villennes est un diamant brut »
Enfant de Villennes-sur-Seine, ce « village » est « tout » pour lui. « Avec mes parents, on a déménagé cinq fois dans Villennes, donc je connais bien tous les quartiers. J’y suis toujours resté. Villennes c’est mon enfance, mon ballon d’oxygène et je veux que les enfants de tous les Villennois aient la même chance que moi. »
Jeune retraité du service de la protection civile en lien avec le ministère de l’Intérieur, Pierre-François Degand pourra donner « 100 % de son temps » à ce mandat. Il part sans étiquette et clame : « Mon parti, c’est mon village. Un diamant brut, dont il faut s’occuper. »
Son premier combat, stopper l’urbanisation
Pierre-François Degand a d’ores et déjà un projet et un programme très clairs. Son premier cheval de bataille est l’arrêt de l’urbanisation « galopante », comme il la qualifie. « On est dans un village assez contraint et il y a plusieurs projets de logements qu’il faut stopper. Il y a près de 600 logements en prévision, dont 387 au plateau Fauveau, dont le permis de construire a été délivré par la mairie. Ça ne doit pas voir le jour. »
L’élu d’opposition ne veut pas que Villennes-sur-Seine subisse un « grossissement » trop important de la population.
« Ça ferait en moyenne 1 800 habitants et 1 300 véhicules en plus. C’est intenable, car on n’a pas les infrastructures dans notre petit village. Il faudrait construire des écoles, des routes, ramener des médecins… et on n’a pas un budget énorme. »
Service public, commerce et sécurité
Deuxième ambition : le candidat souhaite maintenir les services publics. « On a perdu La Poste, la pharmacie, la gare. Je veux remunicipaliser La Poste, rouvrir un dépôt de pharmacie et traiter avec la SNCF pour faire revivre la gare. Des activités essentielles pour revitaliser le centre-ville. »
Car Pierre-François Degand veut aussi redynamiser le commerce avec notamment une mesure phare. « Faire un beau marché, équivalent à celui d’Orgeval, avec non pas trois mais quinze marchands, ce qui ramènera les Villennois en centre-ville. »
Pierre-François Degand aspire également à renforcer la sécurité. « La police municipale ne patrouille pas le soir et la nuit, où il y a beaucoup de nuisances. Il faut aussi développer la vidéoprotection. Ensuite, concernant la route, il faut freiner la circulation, notamment celles des bus qui roulent trop vite et empêche la circulation de transit. »
Baisser les impôts de 10 %
Côté finances, l’élu annonce vouloir baisser les taxes. « La mairie actuelle a augmenté de plus de 60 % les impôts fonciers. Il y a eu la suppression de la taxe d’habitation, mais l’État l’a compensé. En plus, les services publics ont diminué. Tout le monde ne peut pas le supporter, il n’y a pas que des milliardaires à Villennes. Je souhaite baisser de 10 % les impôts. »
« Je veux porter une vision d’avenir. Il ne faut pas tout bouleverser et respecter le passé et l’architecture du village, mais je veux que les gens se sentent bien dans leur village, avec des services raisonnables. »
Concernant l’arrivée d’Eole, par ailleurs, il est partisan d’un parking déporté, loin de la gare pour « libérer de la place ». « Il faudrait ensuite mettre en place des petites navettes », précise-t-il.
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