Il a une nouvelle fois juré ne pas être à l’origine des graves blessures dont souffrait son chiot. Mais tout comme lors de son jugement en première instance devant le tribunal correctionnel de Pontoise en mars 2023, ses explications n’ont pas convaincu les magistrats de la cour d’appel de Versailles (Yvelines).
Soupçonné d’avoir massacré son chiot de 4 mois, un american staffordshire terrier, à son domicile d‘Argenteuil (Val-d’Oise), Germain R., mieux connu sous le pseudo Rop, a une nouvelle fois été condamné à deux ans de prison dont un an ferme pour « sévices graves ou acte de cruauté envers un animal par son propriétaire, privation de soins, de nourriture et d’abreuvement ».
Bracelet électronique
L’influenceur évite toutefois la détention effectuant sa peine d’emprisonnement sous bracelet électronique, ce dernier étant atteint d’une maladie auto-immune, l’ankylose. La cour d’appel de Versailles a également confirmé l’interdiction définitive de détenir un animal prononcée à l’encontre du prévenu par le tribunal de Pontoise. Comparaissant à ses côtés, sa conjointe, nommée Rocka sur les réseaux sociaux, a quant à elle été reconnue coupable de privation de nourriture et privation de soins envers Texas. Elle n’a écopé que de simples amendes.
Dix à quinze fractures, des brûlures à l’acide
C’est une tiktokeuse qui avait donné l’alerte à la suite d’une soirée passée chez Rop et sa compagne Rocka également appelée Rapfrenchqueen, deux influenceurs actifs sur TikTok et YouTube. Dans des vidéos postées sur la plateforme chinoise, la jeune femme s’était inquiétée de la santé de leur chiot, Texas. L’animal était attaché, paniqué à la vue de son maître et recroquevillé sur lui-même, expliquait-elle. Une vidéo qui avait alerté les policiers.
Le 25 novembre 2022 les fonctionnaires de la brigade anticriminalité se présentent au domicile du couple, à Argenteuil. Ils découvrent la chienne dans une chambre à l’étage, celle-ci est amaigrie et boîte énormément. L’examen du vétérinaire fait état de dix à quinze fractures notamment du crâne, des mandibules, de la hanche, du genou, des doigts de ses pattes et des côtes, son corps présentant également des traces de brûlure à l’acide ou à la cigarette.
» Je ne reconnais pas les accusations. »
Lors de l’audience devant le tribunal correctionnel de Pontoise, Rop avait lancé d’emblée face à la présidente : « Je ne reconnais pas les accusations. » Se lançant dans une diatribe contre les réseaux sociaux, qui l’ont condamné sur de fausses allégations, selon ses dires, il avait expliqué avoir reçu de nombreuses menaces par la suite, celles-ci visant également sa compagne. Interrogé sur les blessures de sa jeune chienne, Rop avait confié ne pas les avoir constatées la veille de l’intervention des policiers. « Cela a dû se passer la nuit précédente », avait-il avancé avant de se perdre dans ses explications farfelues accusant la tiktokeuse à l’origine de l’alerte « d’avoir mis tout ça en place [..] C’est elle qui en a tiré le plus de profit. » Il avait également mis en cause la dog-sitter « qui n’a pas été entendue, il y a plein de trucs comme ça. On ne sait pas totalement tout. En tout cas Texas n’était pas comme ça la veille ».
La jeune chienne placée
Une ligne de défense qui avait été mise à mal par le tribunal de Pontoise. D’autant que Germain avait déjà connu des soucis par le passé avec deux autres chiens. L’un était décédé, l’autre avait dû subir une hospitalisation vétérinaire du fait d’importantes brûlures par des produits chimiques.
Rebaptisée Hope (espoir en anglais, ndlr) la chienne avait été prise en charge par La Fondation assistance aux animaux. Après avoir subi plusieurs opérations, cette dernière, qui se porte bien aujourd’hui, a été placée en famille d’accueil.
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