Devant les micros, Paul Penhoët a vite balayé les paillettes d’un podium sur la Route Adélie à Vitré (Ille-et-Vilaine), vendredi 4 avril 2025, pour exprimer sa frustration d’être (encore) passé à côté d’un succès.
« Une deuxième place, je ne trouve jamais ça positif, tranche-t-il. Il me reste encore une course, le Région Pays de la Loire Tour (du 8 au 11 avril). Le but sera de lever les bras là-bas parce que ça me manque beaucoup. Il va vraiment falloir la mettre au fond, pour moi et pour l’équipe. »
Encore un podium
De quoi évaluer les ambitions d’un jeune prospect français qui aspire à mieux qu’une saison à la Poulidor, toujours placé, souvent sur le podium mais jamais triomphant.
Au bout de la promenade Saint-Yves, il a signé son septième top 10 de la saison et son troisième podium, après celui sur la troisième étape de l’Étoile de Bessèges en février, et surtout sur la deuxième étape de Tirreno-Adriatico, mi-mars.
« Dans le dernier final, j’étais troisième. Et Bryan Coquard, de la Cofidis, prend le virage un peu trop vite avec la roue arrière qui chasse. J’ai dû mettre un petit coup de frein et vu que l’arrivée était en faux plat montant, c’était devenu impossible de reprendre la vitesse », déplore Paul Penhoët, qui a dû se résoudre à voir le Norvégien Stian Fredheim (Uno-X) s’emparer de la victoire et prendre la tête au classement général de la Coupe de France.
J’avais les jambes. Ces dernières semaines, c’est rarement de ma faute. Ce sont souvent des choses extérieures qui perturbent mon arrivée au sprint. C’est le vélo, mais ça reste très frustrant.
Une grave blessure fin 2023
Ceci dit, il faut quand même souligner la forme ascendante du sprinteur de la Groupama – FDJ, stoppé dans son élan par une rupture du ligament croisé en pleine séance de musculation le jour de son anniversaire, le 28 décembre 2023.
Il venait pourtant de remporter le Tour du Finistère, et trustait (déjà à l’époque) les podiums sur le Tour du Poitou, le Tour de Vendée et Paris – Chauny.
« Est-ce que j’ai retrouvé ce niveau ? Je pense que je suis plus fort encore, se réjouit le coureur aux quelques attaches bretonnes. Quand on fait des courses longues comme Tirreno-Adriatico ou Gand Wevelgem, sur 5 h 30, ça permet d’être plus à l’aise sur des formats plus courts comme sur la Route Adélie. »
Rendez-vous le 12 juillet ?
Son troisième départ à Vitré fut le premier dans le costume d’outsider, après deux premières participations avec un statut d’équipier, au bout desquelles, sous la pluie, il avait terminé « complètement cramé ».
Paul Penhoët n’en a peut-être pas tout à fait terminé avec la cité des Portes de Bretagne, puisqu’il prendra cette année le départ d’une course de trois semaines. Ce sera le Tour de France ou la Vuelta.
Le Français porte logiquement sa préférence sur la Grande Boucle, et pourrait alors jouer des coudes sur le sprint intermédiaire à Vitré, sur la 8e étape entre Saint-Méen-le-Grand et Laval, samedi 12 juillet.
Reste désormais à prouver au staff qu’il faut lui faire confiance, dans une équipe où le départ d’Arnaud Démare a forcément ouvert quelques perspectives aux sprinteurs.
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