En fin de conseil municipal à Cairon, au nord de Caen (Calvados) jeudi 27 mars 2025, Erwan Lefranc a informé l’ensemble des élus qu’il avait demandé au maire Dominique Rouzic de lui retirer sa délégation à l’urbanisme. L’adjoint l’a justifié : « Je ne suis pas en accord avec certaines décisions du maire. »
Je ne veux pas être responsable des choix que je n’ai pas faits et de décisions que je n’ai pas prises.
« Des zones n’ont pas à être bâties » à Cairon
En aparté, l’élu a complété ses arguments : « Je ne suis pas d’accord sur certains permis accordés. On ne peut pas lutter contre l’urbanisation, mais on peut la maîtriser. C’était écrit dans notre profession de foi pour la campagne électorale. Certaines zones n’ont pas à être bâties. »
Celles-ci se situent rue de la grande mare et à Cairon-le-Jeune, secteurs pour lesquels des réunions publiques se sont tenues, ce qui permet à l’adjoint de dire : « Je suis sûr de représenter la majorité des Caironnais sur ce sujet. »
Pour « conserver une âme de village »
Élu à Cairon depuis 2014, Erwan Lefranc effectue son premier mandat d’adjoint. « En tant que Caironnais depuis tout petit, je suis passionné par notre commune et aujourd’hui élu de terrain. J’ai attendu de clôturer le projet du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI), avant de démissionner de l’urbanisme afin de maîtriser au mieux certaines décisions et d’essayer de conserver une âme de village ».
Une liste pour les municipales contre le maire ?
Erwan Lefranc garde la compétence travaux et services techniques. Il le précise : « J’irai jusqu’à la fin du mandat. »
Il rappelle qu’il était avec quelques collègues à l’initiative de la liste qui s’est présentée en 2020 et qu’il avait incité Dominique Rouzic à en prendre la tête.
Il révèle aussi qu’une liste est en préparation pour le scrutin de 2026, « une liste qui sera vigilante sur le sujet. J’en fais partie. »
Contacté, le maire Dominique Rouzic se refuse à tout commentaire, précisant seulement : « J’ai accepté de lui retirer la compétence urbanisme. Nous ne sommes pas fâchés. »
De notre correspondante Agnès WACK
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