À un an des élections municipales, dans les grandes villes de France, les partis fourbissent leurs armes. Les candidatures se déclarent les unes après les autres. Certains annoncent aussi leur non candidature. En Occitanie, Carole Delga, Présidente de la Région, a fait le choix de ne pas se présenter à Toulouse (Haute-Garonne). Dans l’ex Languedoc aussi, certains se sont annoncés. D’autres pas. Mais leurs noms circulent. Parfois avec insistance. C’est le cas à Nîmes (Gard), avec notamment celui de Marion Maréchal Le Pen.
Ce début d’année 2025 a été marqué par le retrait confirmé de Jean-Paul Fournier, le maire actuel. Son premier adjoint, Julien Plantier, a officialisé sa candidature, jeudi 23 janvier. L’édile n’a que très peu goûté à cette annonce. Il a retiré ses délégations au néo candidat et a affiché publiquement son soutien à son rival, Franck Proust, l’actuel patron de l’agglomération.
Ce dernier a, lui, officialisé sa candidature, mardi 18 mars, en présence de Jean-Paul Fournier et de ses colistiers.
« Une fausse information ! »
Mais c’est surtout à l’extrême droite que les rumeurs s’épaississent. Ces derniers mois, plusieurs noms ont été cités. Ces derniers jours, celui de Marion Maréchal Le Pen l’est de plus en plus.
Sollicité par Actu.fr, Yoann Gillet, député de la 1ère circonscription du Gard, se montre catégorique. « C’est une fausse info du début à la fin », assène le Gardois.
C’est une rumeur, une de plus à cette période de l’année. On n’en manque pas. Ces dernières semaines, nous avons aussi eu des ‘infos’ évoquant d’autres personnalités RN d’envergure nationale annoncées pour Nîmes. Aucune ne s’est avérée vraie. En voici une de plus avec Marion Maréchal Le Pen.
L’élu local ne s’étonne même pas de cette éventualité.
Mais, il tient à rappeler que « le mouvement de Marion Maréchal, Identité et Libertés (IDL) par la voix de son représentant local Marc Taulelle, a déjà fait savoir qu’ils soutiendront ma candidature si je me lance. Dans le cas contraire, ils ont fait acte de soutien pour le parti que je représente au quotidien ».
« De grandes ambitions »
Prolixe, Yoann Gillet confirme « préparer un programme cohérent, constituer une liste, dans le cas où je serai candidat ». Il ne prévoit aucune annonce le concernant avant le début de l’automne 2025, mais certifie que « pour Nîmes, notre parti nourrit de très grandes ambitions ».
Ceux qui ont lancé cette rumeur s’amusent. Ils veulent que j’en dise plus sur ma candidature. Mais j’ai mon tempo, mon calendrier. Personne ne m’en imposera un autre Cela ne fonctionnera donc pas.
« C’est une nouvelle rumeur qui l’a fait beaucoup rire. Marion a déjà entendu son nom dans de nombreuses villes dont Montpellier et Paris pour 2026», conclut, amusé, un proche de Yoann Gillet
« Une bonne rumeur » selon Gilbert Collard
Contacté par Actu.fr, Gilbert Collard estime qu’il s’agit d’une « bonne rumeur » sans préciser s’il en est à l’origine.
Pour rappel, dans le département du Gard, la ville de Beaucaire est déjà dans le giron du parti d’extrême droite. Elle est actuellement gérée par Nelson Chaudon, proche et successeur de Julien Sanchez, devenu député européen Rassemblement National il y a plusieurs mois.
Dans le même temps, depuis le mois de juin 2024, le parti de Jordan Bardella détient les 6 circonscriptions du Gard à l’Assemblée Nationale. Les députés élus sont Yoann Gillet, Nicolas Meizonnet, Nicole Bordes, Pierre Meurin, Alexandre Allegret-Pilot et Sylvie Josserand.
Sans commentaire pour Proust et Bouget
Candidat déclaré à la mairie de Nîmes, Franck Proust, actuel patron de Nîmes Métropole, « ne souhaite pas commenter cette rumeur ».
De son côté, candidat de la gauche unie dans la cité des Antonins, Vincent Bouget balaie cette information d’un revers de manche estimant qu’il s’agit « d’une rumeur, rien qu’une rumeur » et qu’il s’évertue à « ne jamais les commenter ».
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