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Municipales 2026 à Toulouse. François Piquemal (LFI) propose la présidence de la Métropole aux écologistes

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Les écologistes auraient-ils les clés du retour de la gauche au Capitole en 2026 ? Sollicités de toutes parts, les Verts, qui ont choisi Régis Godec pour chef de file, se voient désormais dérouler le tapis rouge… par les Insoumis. Candidat aux Municipales 2026 à Toulouse, le député (LFI) François Piquemal a même proposé, ce mercredi 9 avril 2025, de leur laisser les rênes de la Métropole.

François Piquemal veut « un ticket Ville – Métropole » avec les écologistes

« Nous proposons aux écologistes de former un ticket Ville – Métropole et de leur confier la présidence de la Métropole en cas de victoire à la Mairie de Toulouse », a ainsi annoncé François Piquemal, alors que les candidatures sont déjà légion à gauche.

Nous sommes partisans à la fois d’un partage de la gouvernance et d’un programme commun.

François Piquemal
Candidat (LFI) à la mairie de Toulouse

« On préférerait qu’il y ait la parité », dit François Piquemal

François Piquemal étant bien décidé à être lui-même tête de liste pour les Municipales à Toulouse, et le chef de file des écologistes étant aussi un homme, quid de la parité d’un tel ticket ? « On préférerait qu’il y ait la parité, mais c’est aux écologistes de faire le choix », avance le député-candidat, qui met ses « partenaires » en garde : « Si on a quatre listes différentes à gauche, on se complique sérieusement la tâche ».

« De nombreux combats en commun »

Cette union entre insoumis et écologistes, « je l’ai moi-même expérimentée » fait valoir François Lépineux, ancien maire de Brax (2014-2020) et qui avait été battu lors du dernier scrutin (22,75 % au second tour). Aujourd’hui référent LFI pour les Municipales dans la Métropole, il rappelle : « Je siégeais avec les écologistes lors du précédent mandat et on a mené de nombreux combats en commun, notamment lors de la bataille de l’eau (la gauche s’était alors mobilisée pour que sa gestion passe en régie publique, NDLR) ».

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Les insoumis évoquent aussi d’autres causes phares, comme la lutte contre l’autoroute Toulouse-Castres, ou contre la Jonction Est, qui unit insoumis et écologistes… et laissent les socialistes à distance ?

Les Toulousains pour « une gauche de rupture » ?

« Les Toulousains votent massivement à gauche, mais pour une gauche de rupture », veut croire François Piquemal.

On incarne la génération Nupes -Nouveau front populaire, et c’est cet élan que les Toulousains appellent de leurs vœux.

François Piquemal

D’après lui, « des discussions sont en cours pour savoir si une liste commune serait possible » à gauche, mais les insoumis fixent une ligne rouge : « On souhaite une liste d’union d’une gauche solide sur ses appuis », comprenez sans les socialistes version Delga.

Contre l’extrême-droite, « où étaient les socialistes ? »

Le député estime que les écologistes ont davantage d’affinités avec les insoumis qu’avec les autres chapelles de la gauche : « Lors de la manifestation contre l’extrême-droite, dimanche, nous avons pris nos responsabilités avec les écologistes, mais où étaient les socialistes ? »

« Je lance un appel à nos partenaires socialistes pour qu’ils se positionnent clairement » sur certains sujets qui divisent la gauche, notamment « sur l’encadrement des loyers, alors que la 2ᵉ vice-présidente de la Métropole (Karine Traval-Michelet, maire PS de Colomiers, NDLR) soutient la politique de Jean-Luc Moudenc. Beaucoup de socialistes se rendent comptent de l’obscurité de ce blocage », soutient encore François Piquemal, qui « regrette » par ailleurs « que les déclarations du Parti socialiste à Toulouse aillent dans le sens d’une désunion de la gauche ».

Logement : encadrement des loyers et permis de louer au programme

Constatant que « nos différents partenaires de gauche reprennent à leur compte nos propositions », François Piquemal a rappelé ce mercredi les lignes de force de son programme en matière de logement. Outre Agathe Roby et François Lépineux, le candidat était aussi entouré ce mercredi de Louise Chamagne. Cette juriste spécialiste du droit au logement a rappelé quelques engagements forts du programme insoumis pour les Municipales à Toulouse : instaurer l’encadrement des loyers, mais aussi généraliser le permis de louer sur toute la ville de Toulouse (et non dans le seul centre-ville comme l’a instauré la municipalité, NDLR), dans l’objectif « d’imposer un diagnostic technique avant toute autorisation de louer » sur la commune de Toulouse.

Au Capitole, « j’ai laissé ma place à un socialiste », rappelle François Piquemal

Considérant que l’union « ne peut pas être suspendue au congrès du PS », le député de la 4e circonscription de Haute-Garonne appelle entre les lignes à se passer des socialistes pour la bâtir : « Je regrette profondément le choix du PS de ne pas vouloir l’union avec LFI », lance François Piquemal, avant de soupirer : « J’ai laissé ma place au conseil municipal à un socialiste ».

Pour gérer la Métropole, les insoumis peuvent-ils se passer des socialistes ?

Les écologistes vont-ils succomber aux sirènes des insoumis ? Et surtout, François Piquemal et ses potentiels alliés peuvent-ils se passer des socialistes, qui gèrent de nombreuses communes du territoire, pour prendre les commandes de l’intercommunalité, où Toulouse ne pèse « que » 67 sièges (majorité et opposition confondues), sur les 133 ? Interrogés, les insoumis misent sur « un changement de la composition politique de la Métropole » pour faire basculer la majorité. Un immense défi.



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