La Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Rennes a maintenu en détention, vendredi 4 avril 2025, un militaire accusé d’avoir provoqué la mort d’un client d’une discothèque à Scaër (Finistère).
Le gérant avait alors rapidement désigné un militaire à la base navale de Brest, comme l’auteur des coups.
Il avait énormément bu
Ce militaire de 44 ans – qui travaille « dans les bureaux, pour les drones » – n’a « aucun souvenir de rien », hormis « un flash » d’un « homme allongé au sol ».
Cette nuit-là, il avait énormément bu puisqu’à 13h, soit plusieurs heures après les faits, il avait encore plus d’1,2 g d’alcool dans le sang.
Selon l’épouse de la victime, le mis en cause se serait en fait « manifesté auprès d’elle » alors qu’elle dansait et qu’elle ne le « connaissait pas ». Il s’était « rapproché » d’elle, se montrant « insistant » et son mari était alors intervenu pour lui « demander de la laisser tranquille », a retracé le président de la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Rennes.
Chute d’une estrade
Le militaire brestois avait ensuite « saisi par la nuque » la victime et l’avait « tiré vers le bas » alors que celui-ci se trouvait sur une estrade de 60 à 70 cm de hauteur.
Le DJ a confirmé le récit de la veuve, a-t-il été expliqué jeudi 3 avril lors de l’audience publique de la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Rennes.
Lors de sa présentation au parquet, cet homme originaire du Pays basque avait dit qu’il ne pensait « pas avoir l’alcool violent » ni de « problème de consommation ».
Il ne savait alors pas s’il avait « une responsabilité dans cette chute » bien qu’il ait déjà été condamné à deux reprises pour des « infractions routières en lien avec l’alcool », a-t-il été relevé à l’audience.
Des témoignages à recueillir
Dans ses écritures, son avocat a pour sa part insisté sur les causes inconnues de la mort de la victime. Il critiquait aussi le comportement de la veuve, qui aurait « longtemps délayé l’intervention des secours car elle pensait que ça n’était pas grave », son compagnon n’ayant « pas beaucoup dormi » avant la soirée…
Mais « l’instruction est à son commencement et des témoignages restent à être recueillis », a pour sa part mis en garde l’avocate générale pour solliciter la confirmation de ce placement en détention provisoire. « Il y a une problématique alcoolique qu’il va falloir prendre le temps de creuser », a-t-elle ajouté.
Au final, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes s’est rangée à son avis en maintenant l’accusé en détention provisoire.
CB (PressPepper)
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