Mourir pour gagner sa vie, en voilà un concept ! C’est ce qu’exploite le cinéaste sud-coréen Bong Joon-Ho pour son adaptation du roman d’anticipation d’Edward Ashton, Mickey 17.
Mickey Barnes, lui-même, raconte son histoire ou plutôt explique comment il est passé de pauvre gars endetté sur terre à rat de laboratoire sur une planète de glace. Pour échapper à ses créanciers, Mickey (Robert Pattinson) a l’idée loufoque de rejoindre une expédition spatiale pour coloniser une nouvelle terre et assurer le déploiement de l’humanité.
Il y est missionné à l’infini pour prendre tous les risques, être maltraité, mourir, être réimprimé, recommencer. Quand la 17e version de lui-même est considérée comme morte, il est réimprimé pour la 18e fois, devient multiple et les ennuis commencent.
Entre drame, comédie, dystopie satirique
Détraqué, déconnant, dégoûtant, ce film ne laisse pas indifférent. À la fois drame et comédie, dystopie satirique ô combien politique, Mickey 17 envoie 1 000 critiques à la minute.
L’expédition commandée par le despotique Kenneth Marshall (Mark Ruffalo, toujours plus réjouissant dans le ridicule) est une caricature à peine forcée de Trump ou bien de Musk ? Politicien à l’ego surdimensionné, ambitions transhumanistes, inégalités sociales, peur de l’autochtone, dérives du pouvoir… : Bong Joon-Ho mélange tout ça à la fois et fabrique une parodie qui ferait presque rire jaune tant le timing de sa sortie résonne avec l’actualité.
Anaïs Briec
Vu pour vous au Ciné Liberté, 10 avenue Clemenceau à Brest.
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