Les prix des transports Ilévia de la métropole de Lille (Nord) sont-ils attractifs ? Plus ou moins chers que d’autres grands territoires français ? Fort du travail de nos confrères de 76actu sur la ville de Rouen (Seine-Maritime), découvrez comment se positionne la capitale des Hauts-de-France en la matière.
Les transports à Lille sont-ils plus chers qu’ailleurs en France ?
Nous avons choisi comme base de comparaison le prix d’un billet unitaire classique qui s’élève à 1,80€. En dehors de toute considération sur la qualité du service rendu ces derniers mois en raison de pannes à répétition, on peut estimer que ce prix est dans la moyenne de celui pratiqué dans les grandes métropoles françaises. C’est celui pratiqué dans des villes comme Nantes, Toulouse ou Orléans.
C’est même un peu moins cher qu’à Strasbourg, Lyon ou Bordeaux mais tout de même davantage qu’à Marseille, Nice ou Caen. L’infographie présente ci-dessous vous permet de consulter notre comparatif.
Si vous ne visualisez pas correctement l’infographie, vous pouvez la retrouver en cliquant sur ce lien.
Un gros avantage à Lille : la gratuité pour les mineurs
Chaque agglomération a mis en place des politiques tarifaires différentes avec des avantages non négligeables. La Métropole européenne de Lille a notamment misé sur la jeunesse et la famille avec une gratuité pour les résidents mineurs du territoire et des abonnements avantageux pour les étudiants, les jeunes et les retraités. Une tarification sociale est également mise en place en fonction du quotient familial.
« En rendant les transports en commun gratuits pour les mineurs, j’ai souhaité redonner du pouvoir d’achat aux familles. Mais cette mesure vise également à favoriser la mobilité douce en incitant les jeunes générations à adopter l’usage des transports publics », commentait il y a quelques mois le président de la MEL Damien Castelain.
Certains élus, notamment les socialistes et verts lillois, auraient souhaité une gratuité totale. Mais cette décision est restée dans les cartons.
Interrogé par 76actu, Guillaume Costanzo, expert transport et mobilités chez Satis Conseil, commente : « La politique tarifaire est majoritairement politique avant d’être économique. Il y a d’ailleurs des forts biais de la part des élus notamment sur l’incidence de la tarification sur l’utilisation des transports collectifs « , relève-t-il. » In fine les élus arbitrent la part de chacun dans le financement du service entre les clients, les entreprises (via le versement mobilité) et les contribuables ».
Concernant les entreprises, justement, le président du Médef Lille Métropole Yann Orpin s’agace régulièrement sur le fait que l’on parle de transports « gratuits » alors qu’il y a toujours quelqu’un qui paie au bout. « Le développement des transports publics est bien sûr important, mais cela ne doit pas être financé par une taxe sur les entreprises, qui augmente le coût du travail et impacte la compétitivité. Dans la Métropole européenne de Lille, le versement mobilité est de 509 euros par salarié », rappelait-il il y a quelques semaines.
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