« Si vous n’êtes pas calme, vous serez expulsé du box. » La présidente du tribunal de Quimper (Finistère) a d’emblée mis en garde le prévenu, 60 ans, jugé pour des menaces de mort à ses parents.
« Terreur permanente »
Elles ont eu lieu fin novembre 2024. L’homme avait interdiction de contact avec les victimes et de se rendre à leur domicile. Il vivait pourtant chez sa mère depuis sa dernière sortie de prison. Le 22 novembre dernier, il l’a mise en joue avec un pistolet d’alarme et menacé avec un tire-bouchon.
L’intéressé l’a fermement contesté au tribunal. Dans son audition, sa mère, 81 ans, a dénoncé « une terreur permanente » depuis qu’elle hébergeait son fils.
Celui-ci a reconnu une partie des menaces de mort contre son père. Ce dernier était au tribunal mais ne s’est pas constitué partie civile.
Fugue de l’EPSM Gourmelen
Dans la foulée des violences, le prévenu avait été hospitalisé d’office à l’Établissement public de santé mentale (EPSM) Gourmelen. « Vous avez fugué et vous avez été interpellé fin janvier », a précisé la présidente.
Elle a donné connaissance de son expertise psychiatrique qui fait état d’une altération de son discernement. Son casier est une succession de 27 mentions. « J’ai passé 17 ans en prison ; je suis dans la 18e« , a-t-il grommelé dans le box.
Outre ses problèmes psychiatriques, Monsieur souffre aussi d’une consommation excessive d’alcool.
Un an de prison ferme
Il avait requis 18 mois d’emprisonnement dont 12 ferme à effectuer en détention. L’avocat de la défense s’en est étonné compte tenu de l’altération du discernement de son client.
Monsieur a une vision de la réalité totalement déformée. Il vit dans un monde parallèle, un délire total. Sa place n’est pas en prison mais à l’EPSM Gourmelen.
Il n’a pas été entendu. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. La peine est assortie d’une interdiction de contact avec ses parents pendant trois ans.
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