Marseille, un peu moins sanglante en 2024 ? Malgré certaines affaires qui ont continué à faire la Une de l’actualité, et notamment celle d’un chauffeur VTC abattu dans sa voiture par un adolescent d’à peine 14 ans, le nombre d’homicides a nettement baissé l’an dernier dans le département des Bouches-du-Rhône.
C’est ce que révèle notamment le dernier atlas départemental de la délinquance publié par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMI).
(Seulement) 64 homicides l’an dernier
Les chiffres de la délinquance à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône pour l’an dernier sont donc tombés. Et selon ces données consolidées sur 2024, certains indicateurs sont très nettement à la baisse, notamment en matière de criminalité.
Les forces de l’ordre ont recensé 64 homicides (-23,8 %) et 187 tentatives d’homicides (-28,1 %) l’an dernier, soit bien moins qu’en 2023.
S’ils restent, et de loin, le département de la région Paca qui concentre le plus de meurtres et d’assassinat (plus de la moitié des homicides pour 40 % de la population), les Bouches-du-Rhône font donc un peu mieux.
Le nombre de narchomicides divisé par deux
Le nombre de crimes liés aux trafics de drogue en région marseillaise explique peut-être en partie cela : il a été divisé par deux en un an. En 2024, le narcobanditisme a ainsi coûté la vie à 24 personnes dans la zone, soit deux fois moins que le bain de sang de 2023, et ses 49 morts, dont 4 victimes collatérales.
Un effet consécutif à « la victoire de la DZ Mafia sur le clan Yoda », deux gangs qui se disputent le marché de la drogue à Marseille, notait dernièrement le procureur Nicolas Bessone.
Les autres crimes et délits liés à la drogue augmentent au contraire
Pourtant, parallèlement, les nombres de mises en cause pour des trafics (+ 27,1 %) et pour des usages de stupéfiants (+ 9,1 %) ont, de leur côté, clairement augmenté.
Un boom qui peut sans doute s’expliquer, au moins en partie, par les moyens mis en œuvre l’an dernier dans le cadre de l’opération « place nette XXL ».
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