Si les petites bêtes ne mangent pas les grosses, les poils urticants des chenilles processionnaires peuvent représenter un réel danger pour les êtres humains, ainsi que pour les animaux domestiques.
En cette période, des nids se forment dans les pins de Marseille. Voici les secteurs les plus concernés.
Des nids dans les Calanques
Bien que les températures soient de saison, le ciel bleu invite à une balade, notamment dans le parc des Calanques. Toutefois, la vigilance est de rigueur, surtout si vous êtes accompagné d’animaux ou d’enfants. Les chenilles processionnaires sont de retour, et les nids se multiplient dans les pins.
Le reste de la ville n’est pas non plus épargné. Des nids ont été repérés dans plusieurs parcs, notamment celui de la Moline, ainsi que de l’autre côté de Marseille, à Corbières, dans le 16e arrondissement.
Une espèce particulièrement urticante
Quand ces futurs papillons de nuit sont encore à l’état de chenille, leurs poils peuvent aussi causer des réactions allergiques sévères et des irritations cutanées. Dans certains cas, les poils très volatils des chenilles peuvent également être inhalés ou entrer en contact avec les yeux, provoquant ainsi des problèmes oculaires ou des troubles respiratoires chez certains individus.
En cas de contact avec cette espèce, il est conseillé de retirer délicatement les poils urticants de la peau, en utilisant du papier adhésif ou une pince à épiler. Puis, avec de l’eau tiède et du savon doux, de nettoyer la zone touchée.
Si des symptômes graves se développent, telles que des difficultés respiratoires, il est conseillé de consulter immédiatement un médecin, ou de se rendre aux urgences.
Un danger réel pour les animaux
Pour les animaux, les risques liés à cette espèce sont d’autant plus graves. Le docteur Catheland, vétérinaire à la clinique de Saint-Barnabé, insiste sur les dangers en cas de contact :
Il faut faire très attention. Cela provoque des conjonctivites chez l’animal. Mais surtout, en cas de léchage, cela peut provoquer des nécroses de la langue. Chaque année, on a des chiens qui perdent un bout de leur langue, et cela peut aller jusqu’à 5 centimètres, voire plus.
Si un chien est malencontreusement exposé, la vétérinaire rappelle les réflexes à adopter immédiatement : « Il faut rincer abondamment. Ensuite, si le chien commence à saliver et mâchonner, c’est qu’il y a eu contact et il faut aller consulter » explique-t-elle, avant de mettre en garde les propriétaires, car le caractère urticant des poils de chenilles ne concerne pas seulement les animaux.
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