Elle avait même pris rendez-vous à la mairie pour fixer la date de leur mariage. Une femme de 52 ans traduite en justice par l’homme sur lequel elle avait jeté son dévolu à Lisieux (Calvados) a été jugée mardi 11 février 2025.
« Un cas d’érotomanie »
Le harcèlement sexuel dont il a été victime pendant de longs mois a eu des répercussions sur sa santé, justifiant une ITT de 5 jours. « Je ne suis pas psychiatre, mais il s’agit certainement d’un cas d’érotomanie », a suggéré la représentante du ministère public.
Pour la bonne compréhension du dossier, il faut savoir que le plaignant âgé d’une trentaine d’années ne partage pas les sentiments que lui témoigne cette inconnue.
Une multitude de courriers
Tout de blanc vêtue, maquillée avec soin et affichant un large sourire, la quinquagénaire poursuivie pour harcèlement sexuel s’est montrée volubile tout au long de son procès. Son attitude frivole a contrasté avec le désarroi du plaignant, prostré sur le banc des parties civiles.
Pendant plusieurs mois, elle lui a envoyé une multitude de courriers mêlant les déclarations d’amour, les propositions sexuelles débridées et les demandes en mariage. Parallèlement, elle l’a poursuivi de ses assiduités jusque sur son lieu de travail. « Elle a essayé de lever la main sur moi dans la boutique, avait-il confié aux policiers. C’était compliqué avec ma responsable. »
« Laissez-le tranquille »
Le certificat médical établi par le médecin qui l’a examiné a relevé une symptomatologie anxieuse réactionnelle justifiant 5 jours d’ITT.
« C’est lui qui me harcèle quand je vais au Carmel. Moi, je ne suis pas amoureuse. »
« Si c’est le cas, laissez-le tranquille », souffle le président.
La mise en cause a interdiction d’entrer en contact avec le plaignant pendant 3 ans avec exécution provisoire « à titre de peine principale ».
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