Lille. Après l’agression au couteau dans le métro, des contrôles renforcés pour rassurer les usagers

Si vous avez emprunté le rond-point de la Porte des Postes à Lille (Nord) ce mercredi 5 février 2025, vous n’avez pas pu passer à côté de l’impressionnant dispositif de police déployé aux abords des stations de métro et de l’arrêt de bus en milieu d’après-midi. Pas d’inquiétude, il s’agissait en fait d’une opération de sécurisation du réseau menée de concert avec Ilévia.

Officiellement, cette intervention, qui a duré une bonne heure, n’avait pas de lien immédiat avec l’agression au couteau survenue à la station République quelques jours plus tôt, les points stratégiques du réseau Ilévia faisant régulièrement l’objet de ce type de contrôles. Mais « il est vrai qu’au regard du contexte, ça permet de montrer aux voyageurs qu’on est là et qu’ils peuvent voyager en toute sécurité », commente le commissaire Duez.

Dépistage des conducteurs de bus, fouilles au corps…

Neuf conducteurs et conductrices de bus de passage, ont dû se soumettre à des tests de dépistage d’alcool et de stupéfiants. Aucun n’était en infraction.

Quant aux voyageurs, ils ont systématiquement dû présenter un titre de transport valide aux contrôleurs Ilévia, sous peine de se voir infliger une amende. « C’est quand même plus facile quand la police est avec nous, glisse l’un d’entre eux. Quand ils ne sont pas là, on peut être confrontés à des comportements agressifs, à beaucoup de mauvaise foi aussi. Ou alors on galère à avoir les papiers d’identité. »

Une présence policière qui a aussi rassuré deux jeunes filles posées à l’arrêt de bus, de retour d’une virée shopping. « Ça nous a un peu choquées de voir tout ça, c’est assez surprenant ! Mais d’un autre côté, c’est bien, parce qu’on se sent protégées. »

Les individus au comportement le plus suspect, ont eux été fouillés au corps. Comme ce jeune homme sortant du métro sur lequel un couteau de poche a été retrouvé. « Dans un cas comme celui-ci, l’arme est saisie et immédiatement placée sous scellée, développe une policière. Son détenteur devra lui payer une amende de 500 euros. »

Sur 1 700 usagers contrôlés, trois ont été interpellés pour détention de stupéfiants et deux pour port d’arme. Quant à celles et ceux qui ont voyagé sans titre de transport, ils devront s’acquitter d’une amende allant de 50 à 100 euros.