Tir primé sur son premier ballon. Marie Rosché-Pellin n’a pas mis de temps à être décisive, mercredi 26 mars, pour son retour devant le public alençonnais. L’intérieure de 37 ans a contribué à la victoire de l’USBD Alençon, synonyme de maintien, contre La Tronche-Meylan (63-57). « Le système était fait pour prendre un shoot. J’ai mis le premier, ça m’a mis en confiance » confiait-elle, après la rencontre.
« Après un an sans jouer, c’est énormissime »
Alors que son équipe réalisait une entame brouillonne, Marie Rosché-Pellin (12 points) a réveillé les troupes par son énergie et son activité des deux côtés du terrain. Avec dix points inscrits en quatre minutes, à cheval entre le premier et le deuxième quart-temps. « Elle nous a donné un vrai coup de main ce soir. Sur l’intensité d’un match comme celui-là, alors qu’elle n’a pas joué depuis un an, c’est énormissime », saluait son entraîneur Fayssal Rhennam. « Mais ce n’est pas une surprise, au fond d’elle c’est une compétitrice. »
Pour son premier match à domicile depuis son come-back, Marie Rosché-Pellin, qui n’avait joué jusqu’ici que six minutes au Pôle France, en a disputé 25 contre les Iséroises, en étant notamment sur le parquet pour le money-time. « Elle a fait énormément de bien », appréciait sa capitaine Cassandra Vêtu-Campos.
Elle a mis de gros shoots et a impacté dans la raquette. Elle a aussi offert de la rotation et des minutes aux autres intérieures pour souffler. Même dans l’état d’esprit, elle a apporté beaucoup de choses.
Joker médical
Dans l’effectif de l’USBDA la saison dernière, l’internationale sénégalaise a fait son retour au club il y a un mois, comme joker médical, pour renforcer une raquette décimée par la blessure de Bintou Moctar (qui a fait son retour dans le groupe contre La Tronche mais n’a pas joué). Une aubaine inespérée à écouter son coach. « Ce n’est pas pour manquer de respect à mes confrères, mais je pense qu’elle n’a pas été scoutée. Pourtant, des images il y en a eu avec la finale de Coupe de France », s’étonne Fayssal Rhennam.
Le board alençonnais, lui, a flairé le bon coup de rapatrier son ancienne joueuse, sans club depuis la fin de son aventure dans l’Orne, pour apporter de l’expérience et de la rotation. Mais il fallait encore convaincre l’intéressée, ce qui n’était pas gagné. « Je suis quelqu’un de très dure avec moi-même, donc je n’étais pas forcément prête à revenir par rapport à mes standards », indique la native de Saint-Louis. « Mais il y a eu le soutien du club, de mes coéquipières qui m’ont appelé, l’appui du coach. Avec leur aide et les circonstances, je me suis dit que j’allais venir pour faire de mon mieux. »
« Apporter un petit quelque chose à l’équipe »
Et bien lui a pris au regard de sa performance à Anova, un écrin « incroyable » qu’elle découvrait. « Ça me tenait à cœur de revenir, surtout avec tout le travail accompli pour monter en Ligue 2 l’année dernière. De pouvoir savourer ce travail et d’apporter ce que je pouvais, avec mon âge et mon vécu », souligne la joueuse de 37 ans, dont la riche expérience est précieuse dans un groupe relativement jeune. « Si je me donne à fond, j’espère motiver les autres et apporter un petit quelque chose à l’équipe. »
Après presque un an sans match officiel, Marie Rosché-Pellin semble n’avoir rien perdu de son basket. Il faut dire qu’elle s’y connaît en retour gagnant, elle qui était revenue au haut niveau après une pause maternité. A-t-elle un secret ?
J’essaie de maintenir en forme, mais c’est vraiment la passion. Quand on aime ce qu’on fait, on peut faire 45 000 entraînements, c’est l’envie de jouer et de retrouver ses coéquipières qui me motivent. Il y a la discipline, aussi.
Un autre destin à écrire
Après avoir acté le maintien, l’intérieure et ses partenaires peuvent s’offrir une campagne de play-offs. À deux journées de la fin, Alençon est septième et dispose d’une victoire d’avance sur Nice et Aulnoye. « On a validé l’objectif principal. On a la chance de pouvoir aller chercher quelque chose en plus. Tout le monde aime le challenge. On a notre destin entre les mains. À nous de rester soudées et de passer à autre chose pour écrire notre destin. On a l’énergie, la motivation pour atteindre ces play-offs ! »
De l’énergie, il en faudra pour enchaîner trois jours après, samedi 29 mars, contre Voiron. Mais l’inoxydable Rosché-Pellin a démontré qu’elle en avait à revendre.
Prochain match : USBD Alençon – Voiron, samedi 29 mars à 20 h, à Anova.
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