Le procès de Joël Le Scouarnec débute le 24 février 2025. Poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur de nombreuses victimes, l’ancien chirurgien digestif Joël Le Scouarnec répond de ses actes devant la cour criminelle départementale du Morbihan. Les débats ont été animés lors du troisième jour du procès avec les témoignages de ses proches.
« Il a tué une deuxième fois mon petit-fils »
Au troisième jour de ce procès hors norme, le frère, une cousine, l’ex-compagne et le « seul ami » de Joël Le Scouarnec ont témoigné devant la cour criminelle du Morbihan. Ce dernier a suscité l’émotion chez les parties civiles.
@actu.fr.officiel Le petit-fils de Roland a été violé par Joël Le Scouarnec en 2006. Ce mercredi 26 février 2025, il a été choqué, comme de nombreuses autres parties civiles, par l’audition d’un ami de l’ex-chirurgien. #faitsdivers #justice #tribunal
Le petit-fils de Roland a été violé par Joël Le Scouarnec en 2006. Il a été choqué, comme de nombreuses autres parties civiles, par l’audition d’un ami de l’ex-chirurgien. « Il a tué une deuxième fois mon petits-fils », indique-t-il à la presse (voir vidéo ci-dessus) à la suspension de séance.
Son « seul » ami témoigne à la barre
L’ami de Joël Le Scouarnec le connaît depuis 1963. Il passe à la barre en milieu d’après-midi.
« Je n’ai rien à dire. Tout ce que je sais, je l’ai su en 2017, le jour de son arrestation. Je n’ai strictement rien vu », débute l’homme de 80 ans.
Sur des possibles violences dans la famille Le Scouarnec, la présidente l’interroge sur l’utilisation d’un martinet.
« À une certaine époque, il y en avait dans toutes les maisons. Chez les Le Scouarnec aussi. C’était le mode d’éducation de l’époque. Aujourd’hui, il ne faut pas toucher les enfants. On en fait des enfants rois. On voit le résultat aujourd’hui. Ils ne les ont jamais maltraités », développe-t-il.
La présidente demande pourquoi il continue d’aller voir l’accusé en prison. « Toutes les semaines, je suis en relation avec Joël. Ce qui est fait est fait. Je n’y suis pour rien. Ces histoires de braguettes, ce n’est pas mon problème », estime-t-il.
L’accusé « choqué » par les propos de son ami
Le témoin confirme les agressions du père de Joël Le Scouarnec. Face à l’écran qui diffuse l’image des parties civiles, l’octogénaire n’a pas trop d’empathie. « Si on n’a pas été soi-même victime d’une agression, on ne peut pas savoir ce que ça fait », indique-t-il à la cour. « Réagir à quoi ? Ce sont des victimes, bon. Qu’est-ce que vous voulez, que je me mette à pleurer ? », ajoute-t-il. « Peut-être juste exprimer de l’humanité », avance l’avocat général Stéphane Kellenberger.
Joël Le Scouarnec s’est dit « choqué » par les propos de son ami face aux victimes que « j’ai agressées et qui garderont des séquelles toute leur vie à cause de mes actes ».
« Votre attitude est symptomatique d’un stress post-traumatique, vous le savez. Vous avez été particulièrement odieux dans vos réponses. Même l’auteur des faits a plus de compassion que vous », avance une avocate des parties civiles. « C’est possible, j’assume », dit l’octogénaire.
Florian Tiercin avec Edgar Chaumond (vidéo)
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