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Les très riches heures de Frédéric Bouyer, officier de marine natif de Brest

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Frédéric Bouyer naquit à Brest le 30 juillet 1822 : son père, chirurgien de marine, était alors en mer. Après son certificat d’études, il passa le concours d’entrée à l’École navale et fut admis en 1838. Sa scolarité fut mouvementée, il fit montre d’un « comportement rebelle » et fut même mis en prison.

Sa carrière débuta en 1840 quand il embarqua sur l’aviso Dunois : d’un navire à un autre, il resta plus de trois ans d’affilée sur les flots. Voguant jusqu’au Sénégal, il devint enseigne de vaisseau et son capitaine à bord du Grenadier ne tarit pas d’éloges sur lui.

Il ne rentra à Brest qu’après cinq années en mer pour un congé de trois mois, puis il rembarqua sur le Léger et attrapa le paludisme en Afrique : il souffrit de maladies pendant presque la moitié de sa vie.

Marin et écrivain

Le 19 janvier 1847, Bouyer était à bord du Caraïbe quand celui-ci fit naufrage : il publia plus tard, dans un journal, le récit de ce drame qui coûta la vie à 23 personnes. Il était coutumier de ce genre d’écrit : nommé lieutenant de vaisseau sur la Constitution en 1850, il en relata dix ans plus tard le difficile voyage pour Montevideo.

19 janvier 1847 : Le naufrage de La Caraïbe

Le Brestois Frédéric Bouyer eut donc le douteux privilège d’être de service à bord de la frégate à roues La Caraïbe quand elle fit naufrage au nord de Saint-Louis du Sénégal le 19 janvier 1847. Il eut cependant la chance de s’en tirer, contrairement aux 23 membres d’équipages qui y trouvèrent la mort.

D’après le récit de Bouyer, le navire était en pleine « purée de poids » ce qui suffirait déjà à expliquer le naufrage. Cependant, le pire aurait pu être évité si le contre-amiral qui était à bord avait été prévenu à temps… Mais on avait tenu à tout prix à ne pas le déranger ! Étonnant ? Pas tant que ça ! L’élément humain est souvent aussi déterminant que les causes naturelles dans les fortunes de mer, sinon plus. 30 ans auparavant, ce fut l’incompétence de son commandant, Duroy de Chaumareys, qui fut fatale à une autre frégate de sinistre mémoire : La Méduse…

Revenant à Brest en mai 1852, il épousa Marie Morin l’année suivante – il eut quatre enfants. Il rembarqua ensuite sur le Duguesclin pour partir à la guerre de Crimée : se distinguant à la bataille de Bomarsund, il obtint la Légion d’honneur et, avec ses compagnons d’armes, les médailles de la Baltique et de la Crimée décernées par la reine Victoria.

Vidéos :

En 1861, il était commandant sur l’Alecton : une surprise l’attendait

À suivre…

Benoît Quinquis

Frédéric Bouyer, capitaine de frégate : 20 000 lieues sur les mers, Johann Leconte, 160 pages, 34 euros, disponible auprès de l’auteur.



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