Une réquisition qui ne passe pas. Ce mardi 4 mars 2025, le parquet des Hauts-de-Seine a annoncé avoir demandé la tenue d’un procès pour meurtre à l’encontre du policier ayant mortellement tiré sur le jeune Nahel Merzouk en juin 2023 à Nanterre. Plusieurs syndicats n’ont pas manqué de dénoncer cette décision, tout en affirmant leur soutien au policier mis en examen.
« Un policier ne se lève pas le matin avec l’intention de tuer »
Dans cette décision du parquet, c’est la qualification de « meurtre » qui fait grincer des dents. « Le meurtre suppose une intention manifeste de tuer. Or, comment peut-on arriver cette conclusion pour un policier qui dégaine son arme avant tout pour sommer un individu de s’arrêter, comme l’ont fait des milliers d’entre nous, avec l’espoir de ne jamais avoir à l’utiliser ? », a réagi le syndicat Un1té dans un communiqué. « Un policier ne se lève pas le matin avec l’intention de tuer », surenchérit Alliance Police Nationale.
Des rassemblements prévus ce mercredi
Plusieurs syndicats ont aussi dénoncé les conséquences que pourrait avoir le procès sur les interventions de police, notamment dans le cadre de refus d’obtempérer. « Faut-il désormais que nos collègues détournent le regard face aux délits et aux crimes ? Doivent-ils hésiter avant d’agir, au risque de mettre leur propre vie en danger ? », se questionne Alliance Police Nationale.
Du côté d’Un1té, on demande une justice adaptée pour les policiers avec un « pôle de magistrats spécialisés pour les agents mis en cause lors d’une action de police ». De son côté, Alliance Police Nationale a appelé au rassemblement des agents, mercredi 5 mars à la mi-journée, devant tous les services de police de France, afin « d’exprimer leur colère face à une décision inacceptable ».
Si un procès a été requis par le parquet, c’est le juge d’instruction qui devra prendre la décision de renvoyer le policier devant la cour d’assises.
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