Vous pourrez voir Frànçois & the Atlas Mountains sur la scène de l’Aéronef, le jeudi 17 avril 2025. Le groupe présentera, en formation trio, son 6e album en date, « Âge fleuve »* (sorti fin janvier chez In Finé). François Marry, qui a composé et écrit l’album, a raconté en quelques mots Lille actu l’aventure créative de ce « bébé », qui a mis plusieurs années à voir le jour, et a été très bien reçu par son entourage. L’artiste est prêt pour cette date lilloise ; il évoque le public nordiste, dont il garde un bon souvenir.
Pour délivrer ce nouvel opus, François Marry a pris le temps. Quatre années en tout, qui ont permis que l’on retrouve de très belles collaborations : le titre « Adorer » avec Thomas de Pourquery, « Jeune versant » avec Malik Djoudi et « Rappelle-toi » avec Rozi Plain.
Lille actu : Pourriez-vous nous raconter l’histoire de cet album, « Âge fleuve » ? Sa naissance, la création…
François Marry : Oui ! J’aimais beaucoup cette métaphore du fleuve. J’ai beaucoup de courants qui se sont déversés et ont mis du temps à se retrouver, pour cet album. Je travaille tout le temps avec des musiciens et musiciennes différents. Il y a des coups de cœur, des moments de feeling, qui conduisent à créer des choses.
Tout organiser pour se retrouver autour d’un projet, ça prend du temps. J’ai tendance à le faire de manière assez organique. Cet album est le fruit de contribution diverses et variées, pendant 4 ans. Le producteur, SiAu, a ensuite recadré tout ça pour permettre à cet album de sortir.
*« Âge fleuve », cette pépite musicale à consommer sans modération
Porté par les sons, entraîné par les ambiances… Cet album s’écoute avec gourmandise, mais sans modération ! Dans ce nouvel opus, le groupe de pop franco-britannique vous emmène sur les traces de souvenirs, de pensées, de lieux explorés, de moments partagés. Le tout sur un rythme tantôt entraînant, tantôt planant, tantôt d’une douceur infinie. La voix de François Marry nous guide, parfois accompagnée d’une autre ou de chœurs. Cette voix est notre ancre, dans ce voyage musical inédit. Une découverte sensorielle vous attend, guidée par une multitude d’instruments et de sonorités, parfois déroutantes. Vous n’êtes pas à l’abri d’un thème qui aura l’effet d’une madeleine de Proust. C’est touchant, c’est sincère, c’est émouvant. Âmes sensibles s’abstenir, votre cœur risque d’être complètement transporté !
Quels retours avez-vous eus, sur cet album, de proches ou non, qui vous ont marqué, touché ou peut-être surpris ?
J’ai eu beaucoup de retours de ma famille, positifs. Ils ont eu la sensation que cet album était raccord avec qui j’étais. Ma famille a été très touchée. Je me dis que cet album est plus « lisible » que les projets précédents. J’ai aussi eu le retour d’artistes, amis, comme Étienne Daho ou Dominique A, qui m’ont touché. C’est un « adoubement », en quelque sorte.
Et le public, comment reçoit-il cet album ?
Bien ! Les rencontres avec le public apportent toujours beaucoup.
Beaucoup de gens disent comment les chansons les touchent. Ils nous racontent leur histoire. C’est très enrichissant !
Quand on est en pleine création, on est dans son coin, dans nos réflexions. On se demande si, au moment de la rencontre avec le public, le courant va se propager. Et quand on voit que l’auditoire apprécie, c’est très gratifiant.
Pendant la phase d’écriture d’un album, vous présentez vos nouveaux titres en live pour les « tester » auprès du public ?
Non, je n’y arrive pas. Je me dis que si je fais écouter un titre avant qu’il ne soit terminé, il y a comme une perte. Je connais des artistes qui le font, qui partagent avec le public, très tôt dans la création. J’avoue que je n’ai pas ce courage (rires).
Y a-t-il un titre en particulier, que vous aimez sur cet album ?
Je suis très heureux de l’ « Aïeul inconnu », pour lequel j’ai enregistré des sons dans la forêt. Je recherche tout le temps le groove et la danse, j’ai à mon sens rarement réussi aussi bien à le faire que sur ce morceau.
Sur scène pour le concert à Lille, vous serez combien ?
Nous serons trois. En trio, on retrouve les morceaux à l’état brut, sans arrangements. Il n’y a pas d’orchestration. Ça permet d’être dans l’esprit du moment, de vivre ces instants pleinement.
Puisqu’on parle du live, il faut que je vous dise que le batteur est phénoménal, et le bassiste, aussi !
Je suis très bien entouré par ces deux musiciens. C’est une joie, c’est exaltant, de partir en tournée ensemble.
Vous êtes déjà venu à Lille. Vous rappelez-vous de l’Aéronef ?
Oui, je suis déjà venu, mais juste après le Covid. C’était dans une configuration particulière. C’était très bien, mais je suis content de pouvoir découvrir la salle autrement.
Au-delà de cette spécificité, vous en gardez un bon souvenir ?
Oui ! À Lille, les gens ont une culture musicale assez forte. Et les Lillois savent être ensemble ! Il faut le dire, mieux que dans certains endroits (rires).
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