Articles dans les journaux, prises de parole en conférences de presse et même interview en direct par la télévision belge : avant de laisser la scène aux cadors comme Mathieu van der Poel ou Wout van Aert, la « star » de ces championnats du monde de cyclo-cross est pour le moment Michaël Lemardelé, personnage central de l’événement.
Mandaté pour tracer le parcours sur le site du Val de Souchez à Liévin, dans le Pas-de-Calais, le Valognais a eu les pleins pouvoirs afin d’imprimer sa patte et faire « un cyclo-cross à (s)on image », considéré comme roulant et « très physique » à la fois.
À la baguette
Au-delà du simple traçage, il lui a fallu diriger toutes les opérations pour aménager et mettre en conformité certains chemins, nettoyer le parc, faire modifier la voirie…
On devait tenir compte de l’aspect sportif, avec un circuit propice à une belle bagarre, mais aussi de la météo pour que le terrain se tienne correctement selon les conditions, l’accueil du public, les espaces restauration, l’installation des chapiteaux…
« C’est l’aboutissement d’un très long travail, d’une très grosse réflexion et d’une remise en cause permanente », souligne le directeur technique de ces Mondiaux, satisfait du résultat final et fier d’avoir déjà reçu l’approbation des instances internationales après la première reconnaissance.
Un atout pour… Flamanville ?
Aux compétiteurs qui tiquent au sujet d’un supposé déficit de technicité du parcours, l’ancien champion de la Manche de la spécialité répond qu’un « tracé devient technique à partir du moment où il y a de la vitesse. C’est technique de savoir prendre des courbes en roulant vite. Je dirais que c’est un circuit à la française. Je pense que les coureurs vont savoir l’exploiter pour offrir du grand spectacle. Les gens vont apprécier », promet-il, confiant quant au succès sportif et populaire de l’événement.
Il n’y a pas de stress car on a bien travaillé en amont. Et on annonce plus de 35 000 billets vendus pour le week-end. Il va y avoir une ambiance incroyable. Le cyclo-cross, c’est le vrai vélo !
Impatient d’assister au premier départ ce vendredi 31 janvier 2025, Michaël Lemardelé ne cache pas sa joie d’avoir été sollicité par la Fédération pour endosser ce rôle de chef d’orchestre.
Les Flamanvillais en force !
Michaël Lemardelé affirme ne plus compter son nombre d’allers-retours depuis un an entre le Cotentin et Liévin. Mais il n’est pas le seul. L’ancien vainqueur du Circuit des Remparts a embarqué sur son porte-bagages toute une équipe de bénévoles qui œuvrent habituellement sur le cyclo-cross de Flamanville. « Certains sont venus donner un coup de main à plusieurs reprises pour tracer le parcours. Cette semaine, nous sommes quasiment au complet », tient-il à souligner, reconnaissant à l’égard de cette bande d’amis, des passionnés qui donnent de leur temps et de leur énergie pour contribuer à la réussite de l’événement. « Ce sont mes chefs d’équipe ! », dit-il, entouré de Stéphane Leclère, le président de l’association cyclo-cross en Cotentin, Alain Leclerc, son fidèle bras-droit, mais aussi Hubert Capelle, Michel Morieux, Pierre Vignet, Didier Duploilly, Michel Roulland, Patrick Lecocq, Emeric Quindry et Frédéric Lecrosnier.
Son expertise, sa rigueur et sa capacité à mener ses troupes vers un objectif commun sont désormais reconnues jusque dans les hautes sphères du cyclisme. « C’est une belle carte de visite pour moi, c’est comme un titre », compare-t-il, conscient que la réussite du week-end pourrait jouer en faveur du site de Flamanville, son « bébé », pour l’accueil d’un prochain championnat du monde en France.
J’y crois ! On a un site exceptionnel au château, on n’a rien à envier à d’autres. Il faudra bien évidemment faire des aménagements, mais tout est une question de volonté.
En attendant, si vous vous régalez ce week-end devant votre écran en regardant le Mondial de Liévin, dites-vous que c’est (en partie) grâce à un grand serviteur du vélo « made in » Cotentin.
Programme : vendredi 12 h 30 : Relais mixte (avec Jules Simon) ; samedi 11 h : Juniors filles, 13 h : U23 hommes (avec Jules Simon), 15 h : Élites femmes ; dimanche 11 h : Juniors garçons ; 13 h : U23 femmes,15 h : Élites hommes.
Source link
