À l’approche des élections municipales qui auront lieu en 2026, le Rassemblement national peaufine sa stratégie et déploie ses efforts sur les plus grandes villes du Lot-et-Garonne.
À Marmande, Sébastien Delbosq, délégué départemental du parti présidé par Jordan Bardella, assure qu’une « vingtaine de noms est arrêtée » pour figurer sur la liste RN.
La députée Hélène Laporte sera bien sur la liste à Marmande
Si le nom de la tête de liste qui défendra le programme du Rassemblement national dans la cité de la tomate n’a pas encore été défini, une chose est sûre : Hélène Laporte sera en position d’être élue.
La députée de la 2e circonscription du Lot-et-Garonne sera bien sur la liste à Marmande, « en 2e ou 3e position, selon que la tête de liste soit un homme ou une femme », assure Sébastien Delbosq.
L’élue concentre d’ailleurs depuis quelque temps déjà, une partie de ses efforts à la préparation de ces élections municipales. « Une réunion est organisée une fois par semaine afin d’élargir le cercle de compétences et commencer à plancher sur l’ébauche d’un programme. »
Si la liste aura bien l’étiquette Rassemblement national, le parti cherche à ratisser plus large, au-delà du parti. « Nous voulons privilégier la qualité à la quantité. C’est beaucoup moins difficile qu’avant de trouver des gens compétents et prêts à travailler avec nous. »
L’appel du pied aux candidatures de droite
Une vingtaine de noms pouvant figurer sur la liste RN aurait ainsi déjà été arrêtée selon Delbosq. « Nous appelons tous ceux qui sont de bonne volonté et qui ne se retrouvent pas dans les élus existants, notamment la majorité à nous rejoindre. »
Sébastien Delbosq en profite pour adresser un message sans équivoque à Martine Calzavara et Valérie Pérali, qui ont décidé de faire cavalier seul, à droite, face au maire sortant de gauche, Joël Hocquelet.
« Je ne comprends pas cette stratégie de l’échec qui n’a pour seul risque de faire passer la gauche », juge le délégué du RN. « Nous aurons la liste la plus solide à droite, nous sommes le premier parti du département et de l’agglomération donc je pense qu’il faut arrêter de perdre du temps et venir avec nous. »
Un véritable appel du pied effectué par Sébastien Delbosq : « tant que les gens veulent travailler sur l’essentiel, nous sommes prêts à discuter avec tout le monde. »
La nécessité d’avoir des élus locaux pour le RN
La même stratégie sera appliquée sur l’ensemble du département où « les objectifs prioritaires sont la préfecture et les sous-préfectures ».
Une implantation locale dont le Rassemblement national a besoin. « On sait qu’on a un déficit par rapport aux partis historiques. » Un déficit qui se traduit notamment lors des élections sénatoriales où ce sont les élus locaux qui votent. Le RN ne dispose que de 3 sénateurs sur toute la France.
« On ne pense pas qu’au Sénat, ces élections municipales font partie d’une stratégie globale qui comprend également les élections départementales de 2028. »
En Lot-et-Garonne, le Rassemblement national peut déjà compter sur le soutien de « maires amis sans étiquettes » et espère donc s’installer dans de nombreux conseils municipaux.
« Il y a quelques communes où on discute. Nous aurons une candidature à Pujols mais aussi au Passage-d’Agen et à Bon-Encontre. En Marmandais, nous avons aussi quelques pistes comme à Sainte-Bazeille ou Casteljaloux même si c’est moins prioritaire. »
À Tonneins, 5e ville la plus peuplée du département, le RN, sauf surprise, ne sera pas présent. Si Sébastien Delbosq réfute le terme de « pacte de non-agression » face au maire Dante Rinaudo, il reconnaît que ce dernier est « un maire républicain, poli et courtois, ce qui devrait être la norme. La priorité dans cette ville sera de battre la gauche et le centre. »
À Agen, Villeneuve-sur-Lot et Marmande, le nom de chaque tête de liste devrait être annoncé en mai ou juin 2025.
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