Mi-février 2025, un comité municipal du parti politique d’Edouard Philippe, Horizons, s’est lancé à Meaux. Le but : » animer au niveau local la vie du parti « . Pour organiser les débats et réflexions à Meaux, Dorothy Malherbe a été désignée. Cette militante, par ailleurs chargée de communication et la voix du podcast » Mots pour Meaux » à la mairie, fait le point sur l’objectif de ce nouveau comité, en vue de la présidentielle 2027. Interview.
La Marne : Plusieurs comités Horizons ont été créés un peu partout en France au début de l’année 2025. Pourquoi à Meaux également ?
Dorothy Malherbe : Horizons est un parti qui se structure beaucoup localement. C’est ce qui fait sa différence avec les autres partis politiques qui se structurent par circonscriptions, départements ou régions. Horizons valorise les communes, il y a un vrai relais. C’est le parti des territoires par excellence, c’est la direction qu’Edouard Philippe donne.
Il y a deux ans, je suis devenue adhérente. Je n’avais jamais pris de carte dans un parti. J’ai toujours été intéressée par la politique, mais jamais de manière aussi importante. Ce que défend Edouard Philippe en termes de valeurs m’a fait écho à ce que je défends aussi dans la vie. L’actualité nationale et internationale, quand on a des enfants… on réfléchit à l’avenir.
Et je me dis que l’action politique est encore un bon moyen de faire bouger les choses.
Alors pourquoi à Meaux ? Car il n’en existait pas. Je suis Meldoise, et j’ai candidaté auprès du parti en expliquant ma volonté, si j’avais des relations sur place. J’ai rencontré les cadres d’Horizons. C’était bien car, à part Chelles, il n’y avait rien sur le nord de la Seine-et-Marne.
Quel est l’objectif de ce comité ?
Edouard Philippe se déploie un peu partout sur le territoire. La mission qui nous a été donnée est d’être un relais pour le soutenir. Le grand défi, c’est la présidentielle. Il est candidat, il a dit qu’il annoncerait son programme après les municipales. L’objectif à Meaux va être de rassembler tous les gens qui ont envie d’alimenter le débat public, de participer à des débats citoyens.
Edouard Philippe fait un audit du territoire pour voir les enjeux. J’aime bien que l’on revienne aux idées. Ce qu’il dit c’est : « je ne sais rien, je repars d’une feuille blanche et je vais à la base, quelles sont les problématiques, et comment y répondre ». C’est par le débat qu’on va tirer un programme et des orientations.
Je pense que la méthode d’Edouard Philippe est la bonne. Il ne veut pas se presser, mais travaille activement. Si on annonçait un programme aujourd’hui, ça n’aurait pas de sens. Le contexte politique change rapidement.
Quel sera votre rôle en tant que déléguée municipale du comité ?
Mon rôle sera de fédérer, organiser, faire le lien avec le parti. À chaque fois, on doit référer de ce qu’il se passe. Et puis, inciter les gens à nous rejoindre, à travers le débat. On va parler de tous les grands sujets qui concernent les Français. Il faut parler du changement climatique, de la sécurité, de la santé, de l’éducation…
Début avril, il y a aura une réunion publique. Ce sera le lancement officiel du comité. Il n’y aura pas de débat ce jour-là, mais ce sera l’occasion de rencontrer certains cadres du parti et d’expliquer comment on va se structurer : les débats, mais aussi les réunions. Il y en aura une par mois pour les militants.
Puis, tous les deux-trois mois, il y aura un débat sur un sujet différent. Tout le monde est invité, qu’on soit encarté Horizons ou non. Ensuite, on tire des conclusions de ce qui est dit, parfois il y a de bonnes idées qui en ressortent. On les fait remonter au parti. Le but, c’est d’installer un débat citoyen pour alimenter la réflexion du parti.
On repart du principe que la politique, au départ, ce sont des idées qui concernent les Français. On revient à la source.
Avant la présidentielle, il y a l’échéance des élections municipales. Est-ce que vous y pensez ?
Pour ces municipales, ce n’est pas le bon timing. C’est beaucoup trop tôt pour nous. Ensuite, la décision se prendra par le parti qui décide d’investir tel ou tel candidat. Notre ligne de mire, c’est vraiment l’élection présidentielle. Bien sûr que les municipales sont importantes, surtout pour Horizons qui se structure localement, mais ce n’est pas le moment pour nous.
Vous travaillez pour la mairie de Meaux, ne craignez-vous pas qu’on ne fasse pas la distinction entre ces deux activités ?
J’ai voulu être transparente et je suis allée voir le maire, Jean-François Copé. Il a eu une réponse que n’importe qui aurait eue. Il m’a dit qu’en dehors de mes heures de travail, je fais ce que je veux. Je suis employée de la ville et pas élue. Je suis libre de militer pour qui je veux tant que ça n’a pas d’impact sur mon travail.
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