Nantes Métropole a installé en février 2023, avec le préfet et le procureur, son Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD). Le CISPD a décidé de la mise en place d’un « observatoire de la tranquillité publique » dont le premier baromètre annuel, confié à l’AURAN, agence d’urbanisme de la région nantaise, a été présenté ce jeudi 26 mars, en présence de la maire Johanna Rolland.
Ce baromètre englobe les 24 communes de la métropole de Nantes.
La sécurité « au cœur du pacte républicain »
« Nous avons toutes et tous en commun la volonté de répondre aux côtés de l’État, à la légitime attente de sécurité de nos concitoyens », a assuré Johanna Rolland. « Parce que la sécurité est au cœur du pacte républicain ». Elle a indiqué que la métropole a mis en place plusieurs « actions fondées sur la coopération » pour lutter contre l’insécurité et a souligné « la pertinence » du baromètre.
C’est en ce sens qu’a été créé le Centre de Supervision Urbaine en 2018 avec ses 19 opérateurs mobilisés 7j/7 et 24h/24, (sur 9 communes), c’est aussi dans cet objectif qu’a été créée en 2020 l’Unité Métropolitaine des Transports en Commun (UMTC) qui compte 31 agents mobilisés sur le terrain dans les 24 communes.
Que disent les chiffres ?
Le baromètre 2024 s’appuie sur les chiffres de 2023. Ces données sont réparties par catégorie de faits, issues du service statistique du ministère de l’intérieur en open data et mesurant l’activité des forces de sécurité intérieure (police et gendarmerie).
Selon ces chiffres, Nantes Métropole affiche « le plus faible taux des métropoles en matière de coups et blessures volontaires ».
Il y avait, en 2023, 4,5 faits pour 1000 habitants à Nantes Métropole contre 5,8 pour 1000 habitants en moyenne dans les 22 métropoles, et 4,5 pour 1000 habitants en moyenne en France.
Pour le trafic de drogue, il y a eu 3 faits d’usage pour 1 000 habitants avec une moyenne de 5,9/1 000 dans les métropoles.
Les faits de trafic sont de 0,9 pour 1000 habitants, soit sensiblement dans la moyenne du territoire national, contre 1,5 dans la moyenne des 22 métropoles françaises.
Les chiffres des cambriolages sont « dans la moyenne haute des métropoles » mais sont en baisse par rapport aux années précédentes.
Pour Denis Talledec, élu métropolitain délégué à la Prévention de la délinquance et à la sécurité publique, il ne fait aucun doute que « le baromètre de l’Observatoire de la tranquillité publique du CISPD permet de démontrer que la métropole nantaise se situe dans une moyenne – plutôt inférieure – de la délinquance au regard des autres métropoles françaises ».
« Le Nantes Bashing ne passe clairement pas l’épreuve des chiffres du ministère de l’Intérieur », a-t-il conclu.
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