La saison 2025 de MLS, la première division de football aux États-Unis, a débuté il y a un peu plus d’un mois. Elle pourrait bien être la dernière sans Clarence Awoudor (21 ans).
L’attaquant formé au FC Saint-Lô (Manche) et au SM Caen (Calvados) a repris les entraînements à Central Florida en début d’année et a entamé sa quatrième et dernière saison au niveau universitaire avec un derby de Floride, le 1er mars. L’objectif en ligne de mire est clair :
J’ai complètement la MLS Superdraft en tête.
Cette draft, c’est la porte d’entrée vers le monde professionnel américain, où évolue, entre autres, un certain Lionel Messi. Le Graal pour tout joueur universitaire.
« Les années passent, celle-ci sera la dernière fenêtre de draft pour moi. Sans doute la plus importante, mais surtout celle où j’ai le plus de chances d’être appelé », Clarence Awoudor ayant maintenant l’expérience et la maturité d’un joueur senior (NDLR : quatrième année de fac).
L’un des 12 meilleurs talents à son poste
La saison passée lui a déjà offert de sacrés signaux, puisqu’il a été désigné par les analystes comme l’un des douze meilleurs talents à son poste en université.
Dans un pays où les joueurs se comptent en milliers, « c’est forcément flatteur. J’ai regardé ça avec attention car c’est une bonne chose pour se montrer, se faire connaître ».
Il faut dire que Clarence Awoudor a encore passé un palier dans son apport au collectif. Celui qui était numéro 9 a été reculé d’un cran, meneur de jeu. Un concours de circonstances à la suite d’une cascade de blessures à des postes clés, qui ont poussé son entraîneur à revoir son animation offensive.
Sur un match où on n’a pas eu beaucoup la possession, j’ai pas mal décroché pour toucher des ballons. Le coach voulait un 9 qui restait devant, mais ce n’était pas mon style de jeu. Sur le match d’après, il m’a essayé en numéro 10, derrière l’attaquant, et j’ai fini la saison comme ça.
« Vivre le plus convenablement possible du foot »
Très scrutées aux États-Unis, ses statistiques s’en sont retrouvées fortement impactées. Le fils de Steeve Awoudor, entraîneur bien connu dans la région saint-loise, a « empilé pas mal de buts d’entrée. J’avais envie de marquer, de faire des passes décisives, pour me faire remarquer ».
Mais c’est aussi « une palette de jeu encore plus élargie » que Clarence Awoudor a pu découvrir en prenant du recul. Au cœur du jeu, ses bonnes prises de balle, sa faculté à créer et sa vitesse sont devenues encore plus tranchantes. C’est donc gonflé à bloc que l’ancien Caennais est retourné sur les terrains, avec « l’envie d’être encore plus décisif, pour être encore mieux placé dans les best prospects du pays ».
Sa saison avec Central Florida a commencé par un derby contre Florida Tech, le 1er mars. Résultat ? Victoire 1-0 sur un but de… Clarence Awoudor, sur penalty ! La saison a bien démarré, ne reste plus qu’à la gérer pour prouver qu’il mérite d’être drafté. Si cela venait à ne pas se dérouler comme prévu, le Saint-Lois cherchera tout de même à « vivre le plus convenablement possible du foot, au plus haut niveau possible ».
Arthur PUYBERTIER
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