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le maire de Marmande se défend sur le sujet sensible des subventions

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Le sujet des subventions aux associations sportives a provoqué un vif débat lors du conseil municipal du lundi 24 mars 2025 à Marmande, en Lot-et-Garonne. Le maire a notamment été attaqué après la baisse de la subvention accordée au club de football, le FC Marmande. 
Alors que la municipalité assure que le sport est préservé de l’aspect politique, d’anciens présidents qui ont accepté de témoigner, sont plus nuancés à ce sujet.

« Le sport est préservé de l’aspect politique »

Lors du dernier conseil municipal, l’élue d’opposition Martine Calzavara avait demandé au maire Joël Hocquelet s’il n’aimait pas le foot, suite à la baisse de subvention pour le FC Marmande qui perçoit désormais presque la même somme que le BB Marmande, dont l’activité est jugée équivalente. « Une pique pour laquelle le premier édile se défend encore : « C’est une fausse polémique car cela fait deux ans que cette subvention baisse.« 

Un sujet qui tient particulièrement à cœur de Charles Cillières, son 1er adjoint, qui se défend de tout conflit d’intérêt, notamment sur son plaisir à assister aux rencontres sportives. « Je ne fais absolument pas ça pour la politique. Je baigne dans le milieu du sport depuis très longtemps, il est préservé de l’aspect politique. »

Je n’ai pas besoin de ça pour séduire.

Charles Cillières, premier adjoint au maire de Marmande

L’élu rappelle le travail effectué pour l’attribution des subventions. « On n’est pas tout seuls à décider ça. Il faut souligner le travail du services de sports. » 

Néanmoins et à un an des élections, le sujet reste plus que brûlant. Le maire en est conscient. « Il ne faut pas être naïf, le sujet des subventions est toujours sensible car il peut y avoir des élus impliqués dans certaines associations », commente Joël Hocquelet. « C’est un sujet qui prête à interprétation. » 

« La mairie, c’est quasiment ton premier sponsor »

À la tête des clubs les plus subventionnés de Marmande, à la fin des années 2010, Jacky Arpoulet, qui a dirigé l’US Marmande rugby de 2015 à 2020 et Jean-Baptiste Coat, qui était lui président du FC Marmande de 2018 à 2021 ont leur avis ce sujet brûlant : « Quand tu es président, tu ne penses qu’à une chose c’est ton club ».

Pas question alors d’avoir une quelconque étiquette politique, et c’est là toute la subtilité du poste. « Tu dois faire abstraction de ça et avoir de bonnes relations avec la municipalité, peu importe la couleur politique » explique Jacky Arpoulet.

Jacky Arpoulet, président de l’US Marmande rugby de 2015 à 2020, au côté de l’ancien député Alexandre Freschi et l’ancien maire de Marmande, Daniel Benquet. ©Archives Le Républicain 47 / DE

Et ces relations, forcément, elles s’entretiennent. « Tu dois aller voir le maire régulièrement, l’inviter au stade, demander des entretiens… » détaille Jean-Baptiste Coat.

Le maire qui veut se présenter doit avoir les clubs avec lui.

Jacky Arpoulet, ancien président de l’USM

Invitations à donner le coup d’envoi fictif d’un match prestigieux, tables des partenaires… les occasions sont nombreuses. « La mairie c’est quasiment ton premier sponsor » rappelle Jean-Baptiste Coat alors que le FC Marmande percevait à son époque près de 90 000 € de subventions avec un projet axé sur la formation, plus vendeur politiquement.

Jean-Baptiste Coat
Jean-Baptiste Coat (à droite), ancien président du FC Marmande avec la présidente du Conseil départemental de Lot-et-Garonne et le premier adjoint au maire de Marmande. ©Archives Le Républicain 47 / Tomy Rigouleau

« À son arrivée, Joël Hocquelet voulait resserrer les dépenses. J’ai eu un entretien avec lui pour défendre le projet du club. »

Mais les relations, ça ne fait pas tout. « Quand tu demandes quelque chose tu dois le justifier » souligne Jacky Arpoulet. « Gouzes, qu’on appelait ‘Gégé’ était plus généreux, mais c’était peut-être une autre époque. »

Avec Tomy Rigouleau



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