Brahim ou Yahya. Yahya ou Brahim. Depuis leur enfance, rares sont ceux qui parviennent à les différencier. Et pour cause : ces frères sont monozygotes. Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Ils en ont joué étant gamins. L’un s’en amuse encore, mais au détriment de la Justice.
Brahim, bientôt 44 ans, a écopé de 4 mois de prison avec maintien en détention au tribunal de Versailles, le mardi 11 mars 2025. L’homme avait été arrêté à Trappes le 28 novembre dernier en plein flagrant délit de vol. Il avait soutenu être Yahya, allant même jusqu’à mimer son infirmité au bras droit. Pour le vol, il avait écopé de 6 mois de prison et la mise à exécution de deux autres peines.
Le 8 janvier, le véritable Yahya avait été contrôlé dans la rue par la police. Les agents s’étaient étonnés de le voir ainsi se promener alors qu’il devait se trouver en prison. C’est alors que le pot aux roses avait été découvert.
Pour se justifier, Brahim avait expliqué qu’il voulait faire les peines de son frère qui ne supportait pas l’incarcération.
« Je suis coupable et je m’excuse. »
Une stratégie ?
La théorie du bon samaritain fait tiquer. Car d’un côté, Brahim a déjà été condamné 18 fois. Sa stratégie aurait pu être de se faire passer pour son frère, deux mentions au casier, pour bénéficier d’une certaine clémence. À ce jour, il conteste toujours cette idée.
In fine Brahim s’en tire plutôt à bon compte : le parquet avait réclamé 12 mois de détention.
L’histoire ne dit pas si quelqu’un a vérifié si le frère était le bon. Pour les distinguer, il n’existe que trois facteurs visibles. Brahim a l’oreille droite plus grande que la gauche, un pied plus petit que l’autre et un nez légèrement de travers suite à une fracture.
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