Mardi 28 janvier 2025, en milieu de matinée, un agriculteur retraité de la commune d’Origny-le-Roux a ouvert le feu sur des gendarmes de la compagnie de Mortagne-au-Perche (Orne). L’information, révélée par nos confrères de Ouest-France, a mis la commune sous cloche tout au long de la journée, avec notamment l’arrivée du GIGN pour interpeller l’homme de 70 ans.
Disparition inquiétante
Dans le hameau Montmarlo, à quelques hectomètres de Mamers (Sarthe), l’homme de 70 ans vivait dans sa ferme. Il était connu de tous dans la commune.
Alertée par un signalement, la gendarmerie décide de se rendre à son domicile. « On nous a indiqué qu’il était disparu depuis trois jours, et la personne s’inquiétait de son état de santé », indique Pierre-Olivier Benech, colonel du groupement de gendarmerie de l’Orne.
C’est donc pour une disparition inquiétante que des militaires se présentent à Origny-le-Roux. À leur arrivée, l’ancien agriculteur ouvre le feu dans leur direction. Chez lui, il possède plusieurs armes de chasse. « Fort heureusement, les gendarmes ne sont pas touchés et se retranchent à l’abri afin d’appeler du renfort », rembobine le colonel.
Rapidement, tout le secteur est bouclé et la pression monte. La section de recherches de Caen arrive sur les lieux puis, un peu plus tard, le GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale), en provenance de région parisienne.
Au total, nous étions 80 militaires pour quadriller la zone, et entamer des négociations avec lui.
Une intervention du GIGN
Les négociations s’avèrent difficiles, et le GIGN décide finalement d’intervenir. Dans l’opération, l’homme tente de retourner une arme non létale contre lui. A priori, un pistolet à balles en caoutchouc. Légèrement blessé, il est transporté à l’hôpital de Mortagne-au-Perche, puis à L’Aigle, au centre psychothérapique.
Ce jeudi 30 janvier 2025, il serait toujours suivi dans le centre, sous surveillance des gendarmes. Le parquet d’Alençon a ouvert une enquête. Elle est confiée à la brigade de recherche de Mortagne-au-Perche, en lien avec la section de recherche de Caen.
On a visiblement frôlé le drame dans l’Orne, mais heureusement, aucun blessé n’est à déplorer. « Pas de bobos, mais il faudra du temps pour digérer tout ça », glisse une source militaire. Le colonel Benech informe qu’un suivi phycologique et individualisé va être mis en place pour les gendarmes.
« Tout le monde a eu très peur dans la commune. Certains se sont même barricadés. Mais il faut souligner le professionnalisme et la grande gentillesse des gendarmes. J’ai ouvert la salle communale, qui était pleine à craquer. J’ai même proposé d’ouvrir l’église », réagit Geneviève Aubry, la maire, heureuse de n’avoir aucun drame à déplorer à Origny-le-Roux.
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