Cet homme de 34 ans comparaît devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc ce jeudi 13 mars , dans le cadre d’une comparution immédiate, après avoir déjà été condamné à quinze reprises.
Pas de permis de conduire
L’intéressé n’a jamais passé son permis de conduire, ce qui ne l’empêche visiblement pas de prendre le volant. Il arrive au tribunal sous escorte, il a, en effet, été placé en détention provisoire à l’issue de sa garde à vue, dans la journée d’hier.
Un drame évité de justesse
Le 8 mars dernier vers 19 heures 30, il se trouve au volant d’un Renault Scénic, place du Marchallac’h à Lannion, une patrouille de la police remarque un feu défaillant à l’avant de cette voiture. Le conducteur quitte alors précipitamment les lieux et les trois fonctionnaires de police doivent s’écarter afin de ne pas être percutés.
Néanmoins, la main de l’un d’eux heurte le montant de l’habitacle de la voiture. Ce choc lui occasionnera une ITT (Incapacité totale de Travail) de six jours.
Le chauffard parvient à fuir
Dans un premier temps, les policiers tentent de rattraper le chauffard, mais celui-ci parvient à leur échapper en roulant à vive allure malgré la présence de nombreuses personnes dans les rues de l’agglomération.
Rapidement identifié
L’immatriculation ayant été relevée lors de la course poursuite, le véhicule du fuyard est identifié. Un autre fonctionnaire de police se souvient avoir vu le prévenu du jour au volant de cette voiture dans les jours précédents. Le fonctionnaire blessé reconnait alors le conducteur sur une planche photographique.
Caché dans un grenier
L’homme est interpellé au domicile d’un ami alors qu‘il se cachait dans le grenier. Il nie les faits devant les enquêteurs, mais aujourd’hui il les reconnait à la barre du tribunal. Il reconnait également des violences commises sur son ex-conjointe le 19 février dernier. » Elle m’a donné une baffe, je l’ai poussée et elle s’est cognée » déclare-t-il au tribunal.
A peine sorti, aussitôt rentré !!!
Le prévenu est sorti de maison d’arrêt à la suite de sa dernière peine le 28 novembre 2024, la présidente l’interroge sur le nombre d’années de prison qu’il a déjà effectué, il peine à répondre, et après réflexion, répond » Une dizaine d’années « .
« J’ai paniqué »
En ce qui concerne les faits pour lesquels il comparaît aujourd’hui, il déclare : » J’ai paniqué, j’ai démarré « . Il admet qu’il s’est aperçu que la main du policier avait tapé l’habitacle de la voiture.
Après la prise de parole des différentes parties, les deux avocats et le ministère public, le prévenu exprime ses regrets à la barre.
Lourde sanction
Après en avoir délibéré, le tribunal condamne Gaëtan Persenne, à 18 mois d’emprisonnement et prononce son maintien en détention, pour les blessures subies par le policier, le refus d’obtempérer ainsi que pour la conduite du véhicule sans permis de conduire, le tout en état de récidive légale. Il a également interdiction de conduite tout véhicule pour une période d’un an.
L’intéressé quitte donc la salle d’audience, de la même façon qu’il y était entré, sous escorte de l’administration pénitentiaire.
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