La juge d’instruction en charge de l’affaire de l’assassinat d’Agnès Lassalle, l’enseignante d’Espagnol poignardée par l’un de ses élèves à Saint-Jean-de-Luz, a décidé que l’adolescent, accusé d’avoir assassiné sa professeure, devra être jugé devant la cour d’assises des mineurs.
Poignardée en plein cours
Le parquet avait estimé que l’auteur des faits, un jeune homme de 16 ans au moment des faits, devait être renvoyé devant la cour d’assises des mineurs pour « assassinat« . La juge d’instruction a décidé de suivre le parquet. De son côté, la défense a fait appel de cette ordonnance.
Les faits ont eu lieu le 22 février 2023. Agnès Lassalle, professeure d’Espagnol de 53 ans, avait été poignardée alors qu’elle donnait un cours dans une classe du lycée Saint-Thomas-d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz. L’un de ses élèves s’était alors levé, avait fermé la porte de la classe et après avoir sorti un couteau de son sac, l’avait poignardée en pleine poitrine. La victime, Agnès Lassalle avait été déclarée morte malgré l’intervention des secours.
Immédiatement interpellé, le mineur avait expliqué aux enquêteurs qu’il avait de « l’animosité à l’égard de la professeure d’espagnol » en raison de ses mauvais résultats en espagnol, contrairement aux autres matières. La préméditation a donc été retenue car il avait récupéré la veille un couteau à son domicile.
Trois expertises, trois avis différents
L’adolescent avait été expertisé psychologiquement par trois spécialistes. Chaque expertise a été différente. La première avait conclu qu’il était responsable de ses actes tandis que la seconde relevait un discernement partiel de l’agresseur présumé. Pour la dernière, la thèse « d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes » avait été déclarée.
La chambre d’instruction de la cour d’appel de Pau devra donc déclarer si la décision de la juge d’instruction est maintenue ou infirmée.
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