Pendant trois samedis à partir de ce 22 mars 2025, la rédaction vous propose une plongée extraordinaire dans les hôtels de luxe emblématiques à Lille (Nord), appartenant au groupe Covivio. On commence cette série avec, peut-être, le plus incontournable, par son emplacement : le Bellevue, qui trône sur la Grand’Place. C’est le seul hôtel qui offre une vue sur le cœur battant de la ville, grandiose, qui plus est. L’établissement a été entièrement rénové en 2024, attirant une clientèle diversifiée, plutôt familiale le week-end, et davantage professionnelle la semaine. Sur ses 70 chambres, une dizaine fait face à la déesse, dont la proximité soudaine devient presque intimidante. Et pourtant, ce face-à-face privilégié fait l’objet de toutes les convoitises du public. Immersion.
Rénovation complète et arrivée d’un nouveau directeur en 2024 : le Bellevue renaît
Si l’on devait résumer l’histoire du Bellevue, sans doute citerait-on le 16e siècle, époque à laquelle a été construit le bâtiment, 1913, année qui a vu naître l’hôtel, et 2024, marquée par sa renaissance. D’importants travaux ont été entrepris dans les étages, y compris ceux qui ont permis l’intégration du feu Windsor, le bar autrefois accolé à l’entrée de l’hôtel, rue Jean-Roisin. La direction, propriétaire des murs, a récupéré le fond de commerce et a totalement changé l’ADN des lieux.
Renommé le Café Bellevue, « c’est un endroit où l’on vient pour le tea time, prendre un petit-déjeuner… C’est devenu un lieu de vie en journée, informe le directeur, Pierre Ceaux. À la Braderie, on a recueilli tous ceux qui avaient beaucoup marché », sourit le responsable.
Pierre Ceaux incarne ce renouveau, après une arrivée à la tête de l’établissement en octobre 2024. Quand 80% des travaux étaient réalisés, nous confie-t-il ; pile à temps pour superviser les finitions. C’est un homme expérimenté, qui a troqué « le monde de la communication » pour « le monde économique ». Il dirigeait en effet la Maison du champagne Veuve Clicquot à Reims, où « l’on ne facture pas » les visiteurs, avant de poser ses valises à Lille.
Et ses ambitions sont grandes, comme celle de développer pleinement le potentiel du rooftop, atout clé du Bellevue. Le panorama y est à couper le souffle.
Des chambres avec vue sur la Grand’Place et des chambres grand format avec mezzanine
Ouvert à l’été 2024, ce bar avec terrasse intérieure et extérieure fait encore l’objet de quelques réflexions, notamment sur son accessibilité au grand public, n’ayant pas nécessairement de réservation à l’hôtel.
Étant donné qu’il y a des jours creux, selon les périodes de l’année, et même des heures de la journée creuses, alors que les occupants des chambres vont et viennent. Car Pierre Ceaux le rappelle, « le Bellevue n’a pas de restaurant ». Aussi, les déjeuners et dîners se prennent dans les établissements alentour, qui ne manquent pas, avec Rihour à deux pas.
Les chambres nouvellement décorées sont sobres, avec de subtiles touches de sophistication. Elles sont 70 au total, réparties sur cinq niveaux, et une dizaine – le Graal – offre une vue imprenable sur la Grand’Place (notre photo plus haut). Évidemment, la nuitée se monnaie un peu plus cher, comme pour les chambres grand format. Deux d’entre elles comprennent une mezzanine, avec deux places perchées en supplément. Configuration idéale « pour les familles, qui viennent surtout le week-end, ou la bande de copains », résume le directeur.
Tour de France, parade lille3000… des événements qui vont booster la fréquentation
Il faut compter environ 200 € (fourchette basse) pour une nuit au Bellevue. Cela va sans dire, les « beaux événements » qui passeront prochainement par l’hypercentre lillois contribueront à l’envol des prix… Pierre Ceaux se réjouit ainsi de la tenue de la parade XXL de lille3000, sur le thème de la « Fiesta » cette année, ou encore de la venue du Tour de France.
Et pour la Braderie de Lille 2025 alors, c’est complet ? « J’admets que ça fait longtemps que j’ai jeté un œil aux réservations… », s’amuse le directeur. D’ici là, il y a fort à parier que le Bellevue sera pris d’assaut par les chineurs de France et d’ailleurs.
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