C’est un drame qui a bouleversé toute la petite commune de Saint-Sulpice-des-Landes (Ille-et-Vilaine) ce jeudi 20 mars 2025. Quelques jours après la découverte du corps sans vie d’un petit garçon de six ans, tué à son domicile, le procureur de la République de Rennes, indique que la mère est mise en examen pour assassinat. Une lettre laissée à son conjoint a été découverte, expliquant les raisons de son geste.
Enfant tué à Saint-Sulpice-des-Landes : la mère mise en examen pour assassinat
Pour rappel, c’est le père du garçonnet qui avait découvert sa femme ensanglantée et avait prévenu les secours. Les gendarmes avaient alors placé les deux parents en garde à vue, afin qu’ils soient entendus. Le père, lui, était sorti le vendredi en début d’après-midi. Quant à la mère, elle était restée en garde à vue.
Le déroulé des faits
L’enquête a été confiée par le parquet de Rennes à la brigade des recherches de gendarmerie de Redon et a permis d’établir les faits suivants. En arrivant sur place le jeudi 20 mars 2025, en début d’après-midi, les gendarmes de Bain-de-Bretagne ont compris que la mère de l’enfant, âgée d’une quarantaine d’années, a donné une importante quantité de médicament à l’enfant et qu’il est décédé dans une grange située à proximité du domicile.
Ils constatent également que la mère s’est automutilée au niveau des avant-bras et trouvent dans le domicile un courrier à destination du père de l’enfant, expliquant qu’elle « ne supportait plus les importants troubles du comportement de leur fils ».
« Avoir un peu la tranquillité et la paix »
La mère a alors pu être entendue, après avoir été soignée de ses blessures. Elle confirme avoir écrit la veille des faits, une lettre destinée à son conjoint, dans laquelle elle indique « qu’elle n’en pouvait plus, qu’elle était fatiguée, que leur fille âgée de 4 ans souffrait trop et qu’elle allait partir avec lui pour que sa sœur puisse avoir un peu la tranquillité et la paix », précise Frédéric Teillet, le procureur de la République de Rennes.
Le CDAS (centre départemental d’action social) a confirmé que le petit garçon présentait un trouble du développement complexe.
La mère a expliqué aussi avoir fait prendre à son fils « une très forte surdose de ses médicaments et quand il a été endormi, avoir mis un coussin sur sa tête pour qu’il arrête de respirer ».
C’est avec l’aide d’un couteau qu’elle a ensuite tenté de mettre fin à ses jours.
Placée en détention provisoire
Inconnue de la justice jusqu’à ce jour, la mère de l’enfant a été déférée au palais de justice sur instruction du parquet de Rennes, qui a ouvert une information du chef d’assassinat. Elle a été mise en examen par le juge d’instruction, et placée en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention conformément aux réquisitions du parquet.
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