Un sexagénaire de Vern-sur-Seiche, au sud-est de Rennes (Ille-et-Vilaine), a été dénoncé le 3 février 2025 par une femme de 32 ans qu’il avait hébergée : ces deux-là s’étaient rencontrés dans le centre-ville de Rennes alors qu’elle était « en béquilles », sortant d’un séjour à l’hôpital après avoir été « jetée par la fenêtre » par son concubin…
Il demande des faveurs sexuelles, elle les refuse
Le magnétiseur de 64 ans avait obtenu de la jeune femme « des relations tarifées » dans des toilettes publiques, à Rennes. Il avait toutefois eu « des difficultés d’érection » qui avaient nécessité « l’injection de Viagra ». Il l’avait ensuite logée à compter du 22 janvier 2025 et avait « rapidement sollicité des faveurs sexuelles » ce que la jeune femme avait refusé « car elle ne se sentait pas bien ».
Selon les dénonciations de la jeune femme, ce magnétiseur avait alors pris l’habitude de mettre « du Seresta » – un puissant tranquillisant – dans ses verres. Cette femme « à la vie précaire » et « accro à l’héroïne » s’était ensuite réveillée « à plusieurs reprises » tandis qu’il lui imposait « des pénétrations », parfois « avec des sex-toys ».
Il appelle la police pour la faire expulser de chez lui
Puis, les choses avaient dégénéré, et le magnétiseur avait appelé la police pour faire expulser la femme et son fils de son logement. La mère de famille et son enfant avaient alors été relogés en urgence par le 115, mais le sexagénaire avait « tenté de pénétrer » dans le logement « en essayant de briser la porte ».
Un témoin
Un témoin – lui aussi un temps hébergé chez cet homme – avait vu le sexagénaire « mettre sa main dans le pantalon » de la trentenaire lorsqu’elle « dormait ». Il avait aussi évoqué « un contrat » devant lui, stipulant qu’elle devait « passer du temps dans sa chambre » en échange du gîte.
Devant les enquêteurs, il a toutefois réfuté les accusations et tenu « des propos très négatifs » à l’égard de la jeune femme qu’il qualifiait de « soûlarde », de « voleuse » et de « droguée ».
Le magnétiseur a cependant été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention (JLD) de Rennes, mais il a fait appel de cette décision devant la chambre de l’instruction ce jeudi 20 février 2025.
Une autre procédure similaire contre l’accusé
Les enquêteurs avaient aussi fait le « rapprochement » avec une autre procédure diligentée en septembre 2024 : une autre femme « devenue dépendante financièrement » de lui « en contrepartie de relations sexuelles » l’avait aussi mis en cause pour des « viols » alors qu’elle « dormait ». À l’époque, il avait simplement été « entendu » sur ces faits avant d’être relâché.
Dans la présente affaire, le magnétiseur a « déclaré spontanément » au juge d’instruction qu’il n’avait « pas pu la violer » dans la mesure où il est « impuissant », a détaillé la présidente de la chambre de l’instruction.
Son avocate a donc soutenu sa remise en liberté : il n’y avait, de son point de vue, aucun « risque de pressions » sur la plaignante puisque le domicile de cette dernière est « inconnu » de son client.
Ce dernier – déjà condamné à six reprises pour des faits d’autres natures – souffre par ailleurs de « problèmes de santé » suite à « un cancer des os » qui a engendré « une impuissance ». Il disposait par ailleurs d’un logement à Vern-sur-Seiche, où vivent aussi ses parents, où il pouvait retrouver « son quotidien » avec « un contrôle judiciaire ».
Mais « à ce stade, il importe de maintenir la parole de la plaignante à l’abri de tout risque de pressions », avait objecté l’avocat général, déplorant le « positionnement à géométrie variable » du magnétiseur, consistant à « tantôt profiter de ses services, qu’elle soit éveillée ou endormie », tantôt à « appeler la police pour qu’elle quitte son domicile ». Il avait aussi été mis en cause pour des faits « ressemblant étrangement » à cette affaire. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes s’est rangée à son avis.
CB (PressPepper)
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