La France insoumise et les écologistes vont-ils faire alliance en vue des élections municipales de 2026 ?
À Lyon, le maire écologiste sortant Grégory Doucet, candidat à un deuxième mandat, appelle à une large union de la gauche. Le maire de Lyon pourrait bien trouver un terrain d’entente de premier tour avec LFI.
LFI propose une alliance aux écologistes
Alors que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a des ambitions municipales à peine cachées pour tenter de faire tomber des villes y compris dirigées par la gauche (Montpellier, Marseille, Lille, Vaulx-en-Velin…), il pourrait bien être conciliant avec les écologistes et nouer une alliance avec Europe Ecologie Les Verts.
Dans un courrier signé par le coordinateur national du parti, Manuel Bompard, et adressé à Marine Tondelier qui dirige le parti écologiste, LFI se dit disposer à discuter d’une alliance.
« Assez de convergences programmatiques » entre EELV et LFI
« Nous sommes disposés à tourner la page des mauvais moments (…) Nos deux organisations affichent de fortes convergences programmatiques », peut-on lire dans ce courrier daté du 21 février 2025. La France insoumise se réjouit que les écologistes aient voté toutes les censures pour tenter de faire tomber François Bayrou à l’Assemblée nationale et qu’ils font « front ensemble contre l’extrême droite ».
LFI assure être « convaincu que nos deux organisations ont beaucoup à partager » et propose « à nouveau une rencontre afin d’échanger sur la possibilité de parvenir à un accord » pour les municipales de 2026. « Nous croyons que nous avons assez de convergences programmatiques pour cela en vue des élections municipales de 2026 », assure Manuel Bompard.
« En route pour l’unité de la gauche », se réjouit l’adjoint Laurent Bosetti
Un souhait d’union partagé par l’adjoint au maire (LFI) Laurent Bosetti. En partageant ce courrier de son mouvement, il se réjouit : « En route pour l’union de la gauche », dit-il sur X (ex-Twitter).
L’adjoint LFI a d’ailleurs pris ses distances il y a quelques jours avec Jean-Luc Mélenchon. Le candidat à la présidentielle a acté la fin de toute alliance avec le Parti socialiste. Le leader LFI a affirmé : « Les socialistes ne sont plus nos alliés ».
Mais en vue des municipales à Lyon, l’élu local estime que le PS doit faire partir de l’équation autour du maire Grégory Doucet dès le premier tour. « Je regrette les propos de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis du PS. Ils font le jeu de François Hollande et participent à la chute du NFP. Nous devons préserver l’unité de la gauche face à la réaction. Nous ne gagnerons pas seuls, ni en 2026, ni en 2027 ».
Dans un communiqué le 19 février, Laurent Bosetti défend les « exécutifs locaux Nouveau front populaire » à Lyon, Villeurbanne et à la Métropole de Lyon. Pour lui, les « déclarations nationales » ne doivent pas venir « fragiliser » l’union de la gauche localement.
Grégory Doucet veut une liste unique à gauche
Quant au maire de Lyon, il a encore appelé le 18 février à la constitution d’une liste unique à gauche dès le premier tour pour les élections de 2026.
« C’est mon souhait », a-t-il affirmé sur l’antenne de Sud-Radio. Il dit vouloir se lancer dans la bataille des municipales de 2026 avec une liste unique rassemblant « les différents mouvements de gauche et des écologistes ».
Il défend l’idée de « gouverner avec une majorité composée de gens qui ont des parcours et des affiliations différentes ». Pour lui, c’est « la garantie que chaque sujet est débattu et regardé avec différents points de vue ». Il concède que tous les membres de sa majorité ne sont pas d’accord sur tout et qu’il existe « des divergences » au sein de l’exécutif lyonnais.
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