La Croix Médavy : Valentin Poulin pulvérise le chrono pour glaner la victoire devant Quentin Cornu

Pour le vainqueur de la 2e édition d’Alençon – La Croix Médavy, « l’âge a primé sur l’expérience », dimanche 23 mars 2025.

Pour sa première sur la classique entre Alençon et la forêt d’Écouves (Orne), Valentin Poulin (Haute Bretagne Athlétisme), 21 ans, a remporté l’épreuve de 15,5 km avec « un superbe chrono », devant le coureur local Quentin Cornu (Intrépide de Pré-en-Pail), 28 ans, vainqueur d’Alençon-Médavy en 2023 puis du relais d’Alençon – La Croix Médavy en 2024.

Un chrono pulvérisé !

Ce duel attendu a tenu toutes ses promesses.

Il suffit de jeter un œil à la montre pour s’en convaincre : les deux hommes ont franchi la ligne d’arrivée sous la barre des 50 minutes !

Le premier l’a emporté en 49’05. Le second est arrivé seulement dix secondes plus tard (49’15). Des temps dignes de la grande époque d’Alençon – Médavy, lorsque des coureurs étrangers, notamment des Kényans, venaient illuminer la course de leurs talents. Pour preuve, le dernier en date, en 2019, avait bouclé le parcours (légèrement plus long), en 51’22, tandis que le vainqueur de l’édition 2024, sur le même parcours donc, avait réalisé un chrono de 52’54.

Autant dire que la performance des deux hommes du jour est un magnifique exploit.

« On signe l’un des meilleurs chronos de la course », s’accordaient-ils à l’arrivée. Mais aussi un coude à coude que le public a su apprécier à sa juste valeur.

« Ça fait mal, très très mal ! »

Partis « sur un bon train », selon le coureur de la Mayenne, Valentin Poulin et Quentin Cornu ont très vite fait cavalier seul. « On était quatre ou cinq au sixième kilomètre et on s’est retrouvé à deux à la bosse du huitième kilomètre », rembobine le second.

Derrière eux, plus personne n’avait les deux hommes dans le viseur au moment d’entamer la côte finale.

Valentin Poulin a alors tenté une première percée. En vain. « Il a pris de la distance, mais je suis resté au contact et j’ai pu revenir avant la bosse, au 12e km. »

La seconde tentative à un peu plus de 2 km de la fin n’a pas connu plus de succès. « Je me sentais bien. J’ai choisi d’attaquer et je l’ai regretté 500 m plus loin ! », souriait le vainqueur.

La troisième aura finalement été la bonne. « J’avais géré mon effort pour revenir, je n’ai pas vraiment puisé, mais je n’avais tout simplement pas les ressources nécessaires pour batailler jusqu’à l’arrivée », saluait le dauphin.

« Je suis très heureux parce que je pense que l’expérience joue beaucoup sur une course comme celle-là », commentait le Breton. « On sort de la saison de cross, donc on prépare forcément un peu de dénivelés mais jamais des courses avec une montée de 5 bornes à la fin. Ça fait mal, très très mal ! »

À Rennes, je fais des footings sur le halage le long de la Vilaine. Aujourd’hui, ce n’était pas vraiment la même musique !

Les deux hommes semblent, en tout cas, prêts à remettre le couvert l’année prochaine. « Pourquoi pas revenir pour prendre le meilleur temps d’ici quelques années ! », estimait même le vainqueur. « Il n’y a rien de mieux que de faire et refaire cette course pour la gagner. »

Amand Manuel, coureur de Poitiers complète le podium masculin avec un chrono de 51’39.

« C’est super parce que ce n’était pas prévu »

Un autre duel a animé la course féminine. Moins attendue celui-ci.

Si l’Alençonnaise Sonia Mordret (A3 Alençon) a gagné son pari en devançant la tenante du titre, Maïté Billaud, la Sarthoise Audrey Provost (JA Montfort-le-Gesnois) est venue perturber les plans de la coureuse locale en s’imposant en 1h03’06.

« C’est super parce que ce n’était pas prévu », commentait la souriante gagnante.

Les côtes, je n’aime pas ça habituellement. J’ai suivi un copain un peu bêtement, mais au final je suis super contente. Je ne savais même pas que j’étais première ! »

Pour Sonia Mordret, émue, terminer à la 2e place est difficile. « J’avais rêvé de gagner… C’est comme ça. Je suis partie vite comme j’aime le faire, mais je sais qu’après, il faut temporiser. Audrey m’a rattrapée entre le 8e et le 10e km. »

La coureuse locale peut malgré tout se satisfaire de réaliser un très bon chrono d’1h04’10, mieux que la gagnante de l’an dernier. Pas une mince affaire.

Lizeen Lavenant (SCO Angers Athlétisme) complète le podium féminin avec un chrono de 1h05’32.

Le duo Kévin Tréger-Saïd Lazaar devant les frères Larue en relais

En relais, les voisins de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) Kévin Tréger et Saïd Lazaar (Passion Running du Perche), connu à Alençon pour avoir remporté à plusieurs reprises Les Galopades du Patrimoine, l’ont emporté en 54’37, devant les deux frangins d’Alençon Guénaël et Romaric Larue (Alençon Running Club) en 55’30.

Un duo d’Hérouville composé de Célian et Axel Touzé (EAMH) monte sur la troisième marche du podium en 57’03.

Chez les femmes, le podium est 100 % alençonnais, avec Nawel El Farouki et Peggy Pilon sur la plus haute marche (01h10’50), Hanaé Guillaume et Angelina Boulay sur la deuxième (1h15’03) et Marina Thireau et Céline Vannier sur la troisième (1h19’24).