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la candidature mal embarquée de Pierre Oliver aux municipales 2026

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Scotché à 10% d’intentions de vote dans les sondages, ralliement d’élus LR ou de droite qui soutiennent Jean-Michel Aulas, propositions qui ne retiennent pas l’attention, demande de mise en retrait du maire Grégory Doucet après sa garde à vue… Les difficultés se multiplient pour Pierre Oliver, le candidat déclaré des Républicains aux municipales 2026 à Lyon.
Le début de campagne de l’adversaire du maire écologiste ne décolle pas. Sur la scène politique comme en coulisses, sa candidature fait grincer des dents.

De plus en plus de soutiens pour Jean-Michel Aulas

Annoncée officiellement le 25 mars dans un café du 8e arrondissement, la candidature de Pierre Oliver a été précipitée par l’arrivée tonitruante de Jean-Michel Aulas sur la scène politique lyonnaise.

L’ex-président de l’OL dit continuer de réfléchir sur sa candidature à la mairie, mais en coulisses il se prépare : commande d’un sondage, réflexions autour d’un programme, rapprochements avec un collectif de soutien, rendez-vous à Paris jusqu’à l’Élysée, ralliements d’élus…

« Jean-Michel Aulas aura besoin de Pierre Oliver »

Depuis son annonce, les ennuis se multiplient pour le candidat Oliver qui ne bénéficie même pas officiellement de l’investiture de son parti les LR. « C’est une formalité », répète-t-il en privé, mais son sort est suspendu à la campagne interne pour la présidence du parti où s’affrontent le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez. Pierre Oliver est proche de ce dernier et espère sa victoire pour décrocher l’adoubement du parti. 

Les derniers ralliements du ministre LR François-Noël Buffet et ancien sénateur du Rhône à la candidature Aulas ou de Gilles Gascon, le président LR du groupe d’opposition à la Métropole font tâche. Et si certains ne vont pas encore chez Jean-Michel Aulas, certains élus sont en service minimum pour le défendre. « Aulas aura besoin de Oliver », assure Sébastien Michel, maire d’Ecully.

« Il y a beaucoup de candidatures intéressantes dans notre famille politique y compris celle de Pierre », commente Véronique Sarselli, candidate LR à la Métropole, tout en louant « les qualités » de Jean-Michel Aulas « qui a envie de s’engager pour Lyon ».

En off, beaucoup d’élus, y compris ceux qui font encore campagne avec Pierre Oliver, assurent qu’ils finiront par rejoindre Jean-Michel Aulas en cours de campagne. « Ou alors au second tour, plus notre score est gros, plus on pèsera dans la négociation », pense un conseiller municipal. C’est la stratégie de Pierre Oliver.

Pierre Oliver (à droite) et Jean-Michel Aulas discutent en vue des élections municipales. (©Nicolas Liponne/ MAXPPP)

« Une candidature suicidaire »

Le coup le plus rude est venu du 6e arrondissement, l’un des deux seuls encore détenu par la droite. Son maire Pascal Blache (Horizons, ex-LR) a sorti le lance-roquettes. Il dénonce une « candidature suicidaire » du maire du 2e arrondissement, qui l’appelle à se ranger d’ores et déjà derrière Jean-Michel Aulas.

Avec lui, une dizaine d’élus de son conseil d’arrondissement, dont plusieurs LR ou apparentés qui ne rejoindront pas l’aventure Oliver. « Sa candidature ne va pas de soi, Christophe Marguin et Béatrice de Montille sont également candidats », affirme Pascal Blache. 

Des attaques qui viennent aussi de l’entourage de Jean-Michel Aulas, qui qualifie les sorties de Pierre Oliver de « clivantes » et « agressives ».

Pierre Oliver dénonce des « trahisons » 

Le candidat LR assume son positionnement. « On a été bien seuls dans l’opposition face aux écologistes », rappelle-t-il. « Depuis le début on dénonce le dogmatisme de Grégory Doucet », estime l’élu, qui s’est toujours revendiqué en « premier opposant » au maire de Lyon.

Aujourd’hui débordé par l’émergence de Jean-Michel Aulas, il a tenté en coulisses de démobiliser le chef d’entreprise de 73 ans en lui rappelant les innombrables difficultés de mandat de maire.

Invité jeudi soir sur BFM Lyon, Pierre Oliver a « dénoncé des trahisons ». Pour lui, ces élus qui quittent le navire « jouent contre l’intérêt du parti, qu’ils trahissent ». 

Cela a été très dur de voir des gens dont je suis très proche, avec qui je travaille, sans me prévenir, me trahir. 

Pierre Oliver, candidat LR aux municipales

La demande de retrait de Grégory Doucet provoque le malaise

La dernière sortie du candidat a jeté le trouble, y compris à droite. Pierre Oliver demande le retrait de ses fonctions du maire Grégory Doucet après son audition en garde à vue dans l’affaire des chargés de mission à la mairie. Une position unique qui n’a pas été soutenue par d’autres candidats. Véronique Sarselli (LR) « ne partage pas » la demande de son collègue.

En coulisses, certains à droite et au centre, évoquent le « trouble » d’une telle sortie. « Il veut exister, ça lui permet de faire parler de lui face au rouleau compresseur Aulas qui a des articles favorables et des sondages pour lui », note un LR. À gauche, Marie-Charlotte Garin (écologistes) et Sandrine Runel (PS) dénoncent une « instrumentalisation » de l’affaire.

Sur le fond enfin, les premières propositions de campagne, comme installer 2 000 caméras en plus à Lyon ou s’attaquer à la Halle Tony Garnier, n’ont pas encore vraiment imprimé. Le candidat espère des jours meilleurs dans la suite de sa campagne, mais l’officialisation de la candidature de Jean-Michel Aulas qui approche risque de tout emporter…



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