Qui sera le maire de La Réole (Gironde) à l’issue des élections municipales de mars 2026 ? S’il est encore bien trop tôt pour répondre à cette question, la campagne a déjà démarré… avec un premier candidat qui vient de sortir du bois : Maxime Bonnefoux. Réolais depuis trois ans, âgé de 33 ans, le conseiller en immobilier se prend à rêver de succéder à Bruno Marty, l’édile depuis 2014.
Une liste apolitique
Comment ? En rassemblant large avec une liste « apolitique ». « Je me suis rendu compte qu’il y avait malheureusement beaucoup de choses qui n’étaient pas en phase avec les Réolais. Voir que les gens n’étaient pas aussi bien que ça laissait entendre, cela m’attristait », explique celui qui prendra la tête de liste « Un nouvel essor pour La Réole », sous réserve de réunir 26 noms avec lui.
Un nom loin d’être choisi au hasard. « Parce qu’au bout de 10 ans, il est temps d’avoir des changements si on veut que les choses avancent dans la bonne optique. »
La lutte contre l’insécurité comme cheval de bataille
Engagé pour la première fois en politique, Maxime Bonnefoux veut axer sa campagne sur trois thématiques, dont une prioritaire : l’insécurité.
« Chez la plupart des commerçants, artisans ou habitants, ce qui ressort en premier de mes échanges avec eux, c’est le mot insécurité », confirme-t-il. « Et ça m’embête parce qu’on a de superbes structures, on a une belle rue Armand-Caduc, on a plein de jolies choses, une jolie ville. Pourtant, les gens ne se sentent pas en sécurité chez eux. »
Il déplore une communication insuffisante de la municipalité à ce sujet. « Il faut parler avec les gens, savoir pourquoi ils sont agressifs. Il y a peut-être quelque chose à faire ensemble, les aider à trouver peut-être un emploi. Le but, c’est de communiquer et qu’il y ait une osmose entre tout le monde. » Pour cela, l’ancien coiffeur, devenu entrepreneur, s’engage à organiser une réunion publique chaque mois sur le sujet en cas d’élection.
Relancer l’économie locale
Outre l’insécurité, le père de famille dépeint un tableau sombre de l’état économique de la ville de La Réole. « L’économie réolaise est en chute libre. On a beaucoup de commerces qui ferment. Si on laisse des habitants, mais sans commerce, c’est un peu une ville morte, il n’y a rien à y faire. »
Développer la monnaie locale La Gemme ou encore recréer des échanges entre les commerçants et les artisans figureront dans le programme du candidat, pas encore totalement finalisé.
« Moi, je pars du principe qu’il n’y a pas de problème sans solution » lance-t-il comme un slogan de campagne.
Plus globalement, Maxime Bonnefoux se veut le porte-voix des artisans et des commerçants. « Je suis juste Maxime Bonnefoux, un Réolais pour les Réolais et Réolaises. » Le challenger de Bruno Marty ne veut pas non plus éluder la question écologique.
Du moins, réaliser « une transition écologique réussie » pour la commune. Une réflexion est déjà menée au sein de son équipe pour déterminer comment et avec quels produits entretenir efficacement les magnifiques monuments de La Réole.
Qui sur la ligne de départ ?
S’il n’a encore aucune idée du climat que prendra la campagne, Maxime Bonnefoux entend bien mener la sienne à « l’ancienne ». Traduction du candidat : « Moi, je veux me balader, rencontrer les gens, aller boire un café avec eux, rencontrer les habitants. »
Il retrouvera sur le terrain électoral, sauf surprise, Bruno Marty. Le successeur de Bernard Castagnet, dont il fut un des adjoints, n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature. Mais selon nos informations, celui qui a pris sa carte à Place Publique, mouvement co-présidé par les eurodéputés Aurore Lalucq et Raphaël Glucksmann, devrait briguer un troisième mandat.
Une troisième liste pourrait également émerger, laissant présager une campagne animée. Si le scrutin est encore lointain, les premières manœuvres électorales, elles, sont bel et bien engagées.
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