« Une liste de gauche et si possible une seule ! » Jean-Jacques Merceur, élu de la minorité à Pontivy (Morbihan) depuis 2020 (liste Unis pour Pontivy), travaille depuis six mois à « rassembler au plus large toutes les forces afin de porter les valeurs de la gauche aux municipales de 2026. Je souhaite œuvrer à un large rassemblement sur un programme progressiste, écologique et respectant l’identité bretonne. »
Il ajoute :
Au fur et à mesure de ce mandat, j’ai ressenti, et je ne suis pas le seul, la nécessité de ce rassemblement. C’est pourquoi, je prends cette initiative. Concernant la tête de liste, un travail se fait et j’en fais partie. Si je peux être le catalyseur de ce rassemblement, j’en serai honoré.
Jean-Jacques Merceur
« Ils ne m’ont pas écouté »
Âgé de 68 ans, Jean-Jacques Merceur est un « Pontivyen d’adoption » arrivé à Pontivy quand il a été nommé principal du collège Romain-Rolland. Puis, en 2015 et jusqu’à sa retraite en 2019, il a été proviseur du lycée professionnel du Blavet. Il est aussi bénévole dans de nombreuses associations locales ou régionales dans les domaines du sport et du tourisme.
De 1995 à 2008, il a été premier adjoint au maire de Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine) et de 2001 à 2008, vice-président de la communauté de communes du pays de Saint-Méen-le-Grand…
« Ces expériences m’ont permis d’intervenir fréquemment en conseil municipal de Pontivy pour, par exemple, alerter la majorité, dès 2020, sur les incohérences entre le financement des projets d’investissements et les capacités financières de la commune. Ils ne m’ont pas écouté et c’est ce qui les conduit aujourd’hui à augmenter les impôts locaux pour financer un programme qu’ils ne pouvaient pas tenir. J’ai parfois l’impression d’avoir des amateurs devant moi », confie-t-il.
La gauche pratique
Homme de gauche, Jean-Jacques Merceur n’a jamais été encarté.
Moi, ce qui m’intéresse, c’est une gauche pratique, qui travaille au bien-être social avec une large ouverture d’esprit. Aujourd’hui, ma sensibilité va vers Place publique. Le discours de Raphaël Glucksmann me satisfait.
Ne pas reproduire le scénario de 2014
Actuellement, la plupart des « forces de progrès », mais aussi des syndicats ont « répondu positivement ». Elles ont pris conscience que « l’union de la gauche est la clef pour répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux auxquels notre ville est confrontée. »
Il s’agit aussi et surtout de ne pas reproduire le scénario des élections municipales de 2014 où deux listes de gauche étaient en lice (Pontivy Territoire d’avenir conduite par Daniel Le Couviour, et Liste alternative citoyenne pour Pontivy 2024, menée par Marie-Madeleine Doré-Lucas).
Aux municipales de 2020, la gauche en avait tiré les leçons de 2014 et n’avait présenté qu’une seule liste (Demain Pontivy Écologique et solidaire). Marie-Madeleine Doré-Lucas avait terminé deuxième derrière Christine Le Strat, maire sortante arrivée en tête avec 56,59 % des suffrages exprimés.
Améliorer le quotidien
« J’ai constaté, comme d’autres, qu’il y a beaucoup de problématiques non résolues par la majorité actuelle. C’est pourquoi je souhaite faire partie d’une équipe qui se mette à la tâche pour améliorer le quotidien des Pontivyens et des Pontivyennes dans les domaines du logement, de la sécurité, de la santé, des mobilités, de l’accès aux services publics. J’observe aussi que la prise en compte du réchauffement climatique n’est pas suffisamment ambitieuse », fait remarquer Jean-Jacques Merceur.
Avec les autres composantes de la gauche, il a d’ores et déjà énuméré les premiers objectifs de ce rassemblement. Qui tiennent en sept points :
- Rétablir la solidité financière de la Ville « car rien ne pourra se faire sans capacité d’autofinancement » ;
- Redonner aux Pontivyens un accès facile aux soins médicaux ;
- Améliorer la sécurité routière « en repensant les mobilités urbaines » ;
- Apaiser les tensions et améliorer le vivre ensemble par tous les leviers possibles « dont celui de l’urbanisme » ;
- Dynamiser l’économique locale en général et le commerce en particulier afin de conforter l’attractivité de la ville ;
- Renforcer la vitalité de Pontivy pour l’inscrire davantage dans le paysage départemental et régional ;
- Et « plus simplement », retrouver la « qualité des repas de la cantine municipale » mise en régie.
« On espère secouer le cocotier »
Pour l’instant, le groupe de travail réuni autour de Jean-Jacques Merceur réfléchit « d’abord » à un programme.
C’est notre priorité. On espère secouer le cocotier…
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