À Nîmes (Gard), chaque semaine réserve son lot de surprise dans le microcosme politique. Et ce, à un an des prochaines élections municipales. Quelques jours après l’ex adjoint aux sports, Nicolas Rainville, ce n’est autre que le premier adjoint, Julien Plantier, qui s’est vu retirer ses délégations, par le maire actuel, Jean-Paul Fournier. L’annonce a été faite samedi 8 mars 2025.
L’information a été révélée par nos confrères d’Objectif Gard. Sollicitée par Actu.fr, la ville de Nîmes confirme que le premier adjoint, Julien Plantier s’est vu « retirer sa délégation en cours à l’urbanisme. Cela prendra effet dès le prochain conseil municipal, prévu samedi 5 avril 2025 ».
Décision définitive
« J’ai décidé de vous retirer la délégation d’urbanisme que je vous ai confié en 2020. Cette décision sera effective dans les prochaines heures. Je vous demande de vider votre bureau dès lundi prochain et de rendre les effets liés à cette délégation ». C’est par ces mots que l’édile a informé son premier adjoint de sa décision définitive.
Arrêté municipal
« Pour le bureau, c’est plus dans la symbolique. Mais effectivement, le premier adjoint a été informé de la fin de sa délégation », confirme la municipalité. Un arrêté municipal signé de l’actuel homme fort de Nîmes doit désormais entériner cette décision.
L’annonce faite par le maire intervient quelques jours après celle du premier adjoint, décidant de créer son propre groupe au sein du conseil municipal, baptisé « Nîmes Avenir ».
Celui qui est juriste de profession avait annoncé jeudi 23 janvier 2025, sa propre candidature aux prochaines municipales de 2026.
Plusieurs élus en même temps
Certains élus gardois dont Dolorès Orlay-Moureau élue à l’Hygiène et à la Santé publique, et Pascal Gourdel chargé, lui, des Finances publiques se sont vus retirer leurs délégations, durant le week-end du 9 mars.
D’autres dont Xavier Douais (Tourisme) et Carole Solana (Logement social) vivent des heures compliquées. Tous ont été élus sur la liste de Jean-Paul Fournier en 2020 mais sont réputés proches de Julien Plantier. La plupart désormais membres de ce groupe dissident.
Vont-ils connaître le même sort que Julien Plantier et Nicolas Rainville ? Les prochains jours s’annoncent cruciaux dans la vie politique de la cité des Antonins.
« Pouvoir clanique et monarchique »
Contacté par Actu.fr en fin de matinée, lundi 10 mars, Vincent Bouget, 44 ans, enseignant et chef de file de l’opposition à la ville, a tenu à réagir à ces décisions successives prises par Jean-Paul Fournier.
« Depuis deux mandats, la droite nîmoise passe son temps à des règlements de compte internes. C’est la suite logique d’une conception du pouvoir clanique et monarchique. Le spectacle est assez affligeant pour les Nîmoises et les Nîmois qui, dans une période difficile au regard de l’actualité, ont d’autres préoccupations et qui ne sont pas écoutés ni même considérés. Cela ne donne pas, non plus, une bonne image de la ville. Il est vraiment temps de tourner la page ».
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