Alors que les premiers frémissements de la campagne des municipales de 2026 commencent à se faire sentir dans la cité pipière, avec ses premiers bruits de couloirs, Frédéric Poncet, élu régional PS de « Notre région par cœur » avait invité la presse locale à le rencontrer pour une conférence de presse le jeudi 6 février, au bar du Marché, à Saint-Claude.
Au menu de la rencontre : un point d’étape sur l’engagement de la Région dans le Haut-Jura à quelques jours de la prochaine session plénière du Conseil régional prévue le 21 février prochain, et sur fond d’incertitude généralisée sur les budgets et les perspectives pour 2025.
Frédéric Poncet entendait à la fois mettre les points sur les « i » face à des affirmations erronées ou trompeuses qu’il avait pu « lire dans la presse ces dernières semaines », mais aussi faire le point sur l’engagement de la région dans le Haut-Jura.
« Il y a des élus qui travaillent »
« Il y a des élus qui s’expriment beaucoup, et d’autres qui travaillent pendant ce temps », glisse-t-il sans citer de nom. « Contrairement à ce que l’on entend dire parfois, de la part de certains qui affirment que le Haut-Jura serait délaissé par la communauté régionale », le conseiller régional, également élu au conseil municipal de Saint-Claude démontre, chiffres à l’appui, comment la Région se donne les moyens de son ambition sur le territoire. Ne serait-ce qu’à travers le « Contrat de territoire » qui repose sur une enveloppe de 1,6 million d’euros.
Des fonds qui permettent de financer « des projets utiles » pour le territoire de tout le Haut-Jura, tels que la réhabilitation du presbytère de Saint-Laurent-en-Grandvaux en maison de santé, qui va permettre d’installer quatre médecins, le projet de l’Echappée Bienne à Morez, la maison de santé des Rousses, la voie verte entre Prémanon et Les Rousses, mais aussi, pour revenir à Saint-Claude, de financer le projet de travaux du triangle touristique mis en avant par le maire Jean-Louis Millet au titre des projets 2025 pour la Ville.
« Le soutien de la Région à ce territoire rural n’est pas négligeable : dans le Haut-Jura, il représente environ 40 euros par habitant, tandis que dans des grands pôles urbains, comme Dijon, il est en moyenne de 16 euros », martèle le conseiller régional de gauche.
Et de poursuivre que fort de cet engagement sur le terrain en tant qu’élu régional, il entend aussi se mettre « à l’écoute » et poursuivre son engagement pour dans la même « dynamique ».
« Je reste volontaire à être candidat »
« En me mettant à l’écoute des San-Claudiens et San-Claudiennes, je peux vous dire qu’il y a aujourd’hui une vision partagée pour que Saint-Claude redevienne le poumon du Haut-Jura, je pense que c’est ce dont la ville aujourd’hui a besoin, et j’ai envie de m’engager là dedans ».
« Ce n’est pas un acte de candidature aux municipales », précise-t-il cependant. « Je reste volontaire à être candidat, avec qui, pour porter quel projet ? Tout cela se travaille », laissant entendre que des tractations sont déjà en cours et donnant quelques pistes :
« Une équipe municipale doit être intergénérationnelle, il doit y avoir de la diversité, les différences sont une force, jamais une faiblesse ».
« Si les San-Claudiens ont du choix, tant mieux, pourvu qu’on s’occupe d’eux et qu’on s’occupe de leur ville. On ne peut pas prendre en otage les citoyens », poursuit l’élu, qui insiste sur la grande défiance des électeurs vis-à-vis des postures politiques telles qu’elles sont vécues au niveau national. Frédéric Poncet se réclame comme un homme d’ouverture, « mes convictions politiques m’animent, s’il y a des valeurs sur lesquelles on ne peut pas transiger, faire des compromis ce n’est pas se renier. Il faut être capable de travailler ensemble autour d’une vision partagée du retour de Saint-Claude comme poumon du Haut-Jura ».
L’élu régional, également élu municipal d’opposition et président du conseil de surveillance de l’hôpital de Saint-Claude n’exclut aucun scénario – « une personne providentielle », « la candidature d’un élu déjà en place » -, ni aucun rebondissement dans cette campagne encore balbutiante en vue des élections municipales de 2026.
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