C’est une légende du hockey sur glace qui s’apprête à tirer sa révérence. À trente-neuf ans, Damien Fleury, né à Caen, donnera ses derniers coups de crosse à l’occasion de la finale de Ligue Magnus que son équipe, les Brûleurs de Loups de Grenoble, disputera à partir de vendredi 28 mars 2025 contre les Ducs d’Angers.
Être champion est notre objectif depuis le début de la saison. Ne pas l’être serait une énorme désillusion mais je ne pense pas à mon dernier match. Je ne m’en rends pas compte mais quand il viendra, je sais que cela me fera tout drôle.
« Je ne peux pas oublier Caen »
Damien Fleury est un pur produit de la formation des Drakkars, club de sa ville de naissance, où il connaît ses premiers matchs en deuxième division française en 2003. « C’est un club qui compte beaucoup pour moi. Je ne peux pas oublier Caen, car c’est là que j’ai appris à jouer au hockey et que ma carrière a débuté, raconte-t-il. Beaucoup de coachs m’ont toujours soutenu et j’ai encore des contacts avec eux ».
Après les Ours de Villard de Lans et un premier passage aux Brûleurs de Loups, il s’était ensuite exilé en Suède, en Suisse, en Finlande, en Allemagne et même en KHL, la très relevée ligue russe, avec le club chinois du Kuhlun Red Star.
« De la tristesse mais pas de regret »
À son palmarès, Damien Fleury compte une Coupe de la Ligue, quatre Coupes de France et autant de Ligue Magnus.
J’ai reçu beaucoup de messages qui ont ravivé beaucoup de souvenirs. Je n’étais pas sûr de ma décision, mais je suis fier de ce que j’ai fait. Je peux fermer ce livre maintenant. Avec sérénité, mais aussi avec une émotion énorme à laquelle je ne m’attendais pas forcément.
Il remporte également à trois reprises le trophée de meilleur joueur français de la saison. Avec l’Équipe de France, dont il est le capitaine pendant trois saisons, il prend part à onze Championnats du Monde. « J’aurais aimé participer aux Jeux Olympiques et découvrir la NHL. J’en ai eu la possibilité mais, si j’ai de la tristesse, je n’ai pas de regret. »
Damien Fleury confesse qu’il ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Même s’il reconnaît qu’il souhaite d’abord passer du temps avec sa famille.
Je voudrais rester dans ce milieu, car je crois avoir une expérience qui peut aider au développement de mon sport. Les patinoires, les vestiaires vont me manquer mais des défis, j’en ai relevé pendant vingt-deux ans. Je vais vivre autre chose
De notre correspondant Quentin Lemoine.
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