Il avait d’autres projets pour son samedi après-midi… Mais ce 12 avril 2025, ce commissaire de police, en-dehors de son service, a secouru deux jeunes tombés à la Seine à Rouen. « Elle était fraîche », témoigne-t-il auprès de 76actu.
Deux jeunes à la Seine : le commissaire intervient
Aux alentours de 17 heures, Christophe Urien, commissaire de police à Rouen, est en voiture sur le pont Corneille lorsque sa femme aperçoit « comme un attroupement, des gens qui montraient quelque chose » plus bas, sur l’île Lacroix.
Le pont étant en travaux, des bâches cachent la vue. Mais, entre deux, ils aperçoivent quelqu’un « qui balance quelque chose sur le bord ». Visiblement, il se passe quelque chose.
« Il y a énormément de courant »
Le commissaire hésite brièvement : « Soit on continue, soit on va voir ce qui se passe ». Il gare la voiture sur l’île Lacroix et jauge la situation. « Il y avait un monsieur qui était là, il regarde vers la Seine, je regarde et je vois un homme et une femme dans l’eau, qui essayent de s’agripper à la rive, mais c’est trop haut. »
Je checke un peu ce qui peut se faire : plus loin, il y a un arbre et une échelle, dans le sens du courant. Je leur demande s’ils peuvent y aller mais ils répondent qu’ils ne peuvent pas bouger, qu’ils ont trop peur.
Christophe Urien réfléchit, « j’essaye de regarder les solutions pour choisir la moins pire », décide donc d’y aller, en empruntant ladite échelle. « Je me mets à l’eau et là je sens qu’il y a énormément de courant, et elle est froide surtout. Je me suis dit qu’avec les deux combinés, je ne pourrais pas nager jusqu’à eux. »
Mais, à l’eau, il aperçoit un bout de bois suffisamment long pour pouvoir le faire tenir aux deux jeunes en détresse. Il regagne la rive, leur tend le bâton et les guide jusqu’à l’échelle, depuis laquelle il a pu les extraire.
« Il faut tout de suite appeler le 18 »
Pendant ce temps, sa femme a pu appeler les pompiers « qui sont arrivés très rapidement ». Les deux jeunes, un peu choqués (« la femme m’a dit qu’elle a cru qu’elle allait mourir »), ont été pris en charge par les pompiers. Le commissaire se sort sans dommage de cette grande première dans sa carrière. « L’évacuation d’une maison de retraite en flammes j’ai déjà fait, mais pas le sauvetage en fleuve », sourit-il.
Il tire toutefois un message de prévention de cette expérience : « Je me dis qu’il y a des gens qui ont vu, qui assistaient à la scène, et pourtant je crois que ma femme est la première à appeler les pompiers. Quand on est témoin de ça, il faut tout de suite appeler le 18 ».
Après ce « léger » contretemps, il a pu revenir à son projet initial : aller chercher une proche de retour d’un stage… de natation !
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