Au pied de l’immeuble de la résidence Panoramique de la rue du Try, à Montmorency (Val-d’Oise) derrière les barrières grillagées installées à la suite d’un important glissement de terrain survenu le lundi 13 janvier 2025 ayant entraîné l’évacuation de 143 résidents, des agents de Geo Est, un bureau d’étude spécialisé dans les études de sols et des fondations, s’affairent ce jeudi 27 février 2025 au lendemain d’un nouvel incident.
Des arbres emportés par une coulée de boue
La veille, plusieurs arbres sont tombés, emportés par une coulée de boue. « Ce coup-ci, c’était un peu plus à droite que la dernière fois », souligne l’un des agents avant que des pompiers n’arrivent au terme de leurs missions de reconnaissance.
Ces derniers avaient été alertés peu après 19h. D’importants moyens ont été déployés. Des pompiers spécialisés en milieu périlleux et en désordre bâtimentaire sont intervenus pour évaluer la situation. Une équipe cynophile a également été dépêchée sur place afin de procéder à la recherche de possibles victimes avec l’appui d’un drone du Service départemental d’incendie et de secours du Val-d’Oise. « Il n’y a aucune victime à déplorer. Le doute a pu être levé au cours de la nuit », lâchait un capitaine des pompiers sur place jeudi matin.
Ce nouvel incident n’est pas une bonne nouvelle pour les 143 résidents du 1-3 de la rue du Try ayant été contraints de quitter leur logement à la hâte à la suite du premier glissement de terrain. « Quand on voit ce qu’il vient encore de se passer, ils ne sont pas près de revenir », souffle une habitante d’un immeuble voisin avant de confier son inquiétude. « C’est sûr que ça fait un peu peur d’imaginer que l’immeuble puisse s’effondrer. »
L’interdiction d’habiter maintenue
Alors que le rapport provisoire de l’expert judiciaire, rendu fin janvier, confirmait le péril imminent et, donc, le nécessaire maintien de l’interdiction d’usage des logements jusqu’à nouvel ordre, la municipalité de Montmorency avait pris un arrêté de mise en sécurité pour ces parcelles privées, qui intégrait des mesures provisoires préconisées par l’expert à savoir : extension du barrierage, détournement des eaux pluviales pour éviter leur écoulement en contrebas, suivi très précis de l’évolution des désordres, nouvelles investigations et études…
« L’objectif de ces mesures urgentes demandées aux syndics de copropriété est d’éviter toute aggravation et d’identifier les moyens techniques qu’ils devront déployer pour mettre fin au péril », précisait Maxime Thory, fin janvier.
Un mois plus tard, la mairie restant toujours dans l’attente de la remise du rapport définitif de l’expert pour définir les mesures à mettre en œuvre, mais surtout déterminer si les résidents pourront regagner ou non leur logement. Pour le moment, les accès aux entrées des immeubles restent toujours condamnés.
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