Il n’a pas su maîtriser ses nerfs. Un jeune homme de 20 ans, qui voyageait dans un bus à Rambouillet (Yvelines) sans être en possession d’un ticket, s’en est violemment pris à trois contrôleurs le mardi 1er avril 2025.
Outre des insultes, le contrevenant a aussi frappé, mordu et craché aux visages de deux agents, leur occasionnant respectivement trois et cinq jours d’incapacité totale temporaire (ITT). Dans son accès de colère, il a aussi broyé les lunettes de l’un des agents de Transdev.
Il avait déjà menacé un contrôleur quinze jours plus tôt
Cet habitant de Rambouillet n’était pas inconnu des contrôleurs. Une quinzaine de jours plus tôt, le 14 mars 2025, il avait déjà outragé l’un d’entre eux.
Le prévenu de 20 ans, qui comparaissait le jeudi 3 avril 2025 au tribunal de Versailles, est déjà bien connu des services de la justice. Dans son casier judiciaire, on retrouvait plusieurs condamnations pour notamment des faits de violence, évasion, outrage et rébellion ou encore usage illicite de stupéfiants, commis entre 2022 et 2024.
À la barre, le mis en cause a reconnu sans difficulté les faits qui lui étaient reprochés.
« Je tiens à m’excuser. Cet acte n’était pas du tout personnel, c’est moi qui ai vrillé. Je n’ai rien contre cette profession. »
« Ils ne font que leur travail »
Il a tenté de justifier ses actes par la mauvaise passe que traverse sa famille. « Mes parents sont en train de se séparer et nous allons être expulsés de notre logement en avril 2025. »
« On comprend que ce n’est pas évident mais eux n’y sont pour rien, lui a fait remarquer le président du tribunal. Ils ne font que leur travail, ils n’ont pas à subir votre colère. Un crachat, c’est humiliant. »
« Vous avez un problème avec l’autorité »
En 2023, le jeune homme avait déjà eu un comportement inapproprié avec des agents de la sûreté ferroviaire (Suge).
« Il a visiblement un problème avec l’autorité, a insisté la procureure de la République. Il a déjà été condamné à des peines de sursis simple, de sursis probatoire et pourtant il continue. Depuis 2022, il ne respecte aucun cadre. »
Le tribunal a prononcé une peine de 8 mois ferme et la révocation intégrale d’une précédente peine de 12 mois de sursis simple. Le mis en cause passera donc les 20 prochains mois à la prison de Bois-d’Arcy.
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