Lundi 17 février 2025, un livreur de journaux s’est fait agresser dans une commune proche de Brûlon (Sarthe). Un homme au volant de son tracteur a attrapé son véhicule et l’a laissé tomber sur le toit.
« La voiture est tombée et s’est renversée sur le toit »
A 5 h 30, Antony, livreur de journaux depuis 17 ans, s’arrête dans la cour d’un particulier. « Je venais livrer son magazine télé », explique-t-il.
Il n’a pas le temps de repartir. Un homme, caché dans son tracteur, démarre et attrape la voiture « par le parebrise avec le godet de son tracteur ». Le livreur est encore choqué.
« J’ai cru que j’allais mourir. Il a soulevé la voiture à deux ou trois mètres du sol, la voiture est tombée, s’est renversée sur le toit. Ça a été violent ».
Antony n’est pas blessé. Il parvient à se détacher et à sortir de sa voiture par la fenêtre « dont les vitres étaient explosées ».
« On ne vient pas à 5 h 30 chez les gens »
L’homme s’approche de lui et s’inquiète seulement à ce moment-là de savoir ce qu’il fait dans sa cour.
« Je lui ai dit que je suis livreur de journaux et que je venais livrer son magazine télé ». L’homme ne le croit pas. « Il m’a répondu : on ne vient pas à 5 h 30 chez les gens ».
Le quotidien pourtant pour Antony. L’homme ne veut rien entendre et n’en démord pas.
« Il avait repéré que ça faisait plusieurs lundis que je venais chez lui, il pensait que j’étais un voleur. Je lui ai répondu qu’un voleur ne viendrais pas tous les lundis à heure fixe ».
Placé en garde à vue et convoqué au tribunal
Le livreur de journaux appelle son responsable puis les gendarmes et son assurance. Les militaires arrivent rapidement. Il porte plainte.
Son agresseur est convoqué à la gendarmerie puis placé en garde à vue. En juin prochain, il devra répondre devant la justice de destruction de véhicule et de mise en danger de la vie d’autrui avec usage d’une arme.
Antony cumule deux emplois
À 39 ans, Antony cumule deux emplois. Il est livreur de journaux au petit matin avant de poursuivre sa journée chez Multilaque à Brûlon. Il n’avait jusqu’alors jamais été agressé.
Encore sous le choc, il se repose quelques jours avant de reprendre ses deux emplois lundi.
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