Une famille dévastée. Trois jours après la violente agression subie par un adolescent de 15 ans près du collège Angela-Davis, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), sa sœur a exprimé sa sidération et évoqué les sentiments de son frère auprès de TF1, vendredi 7 février 2025. Des mots qui interviennent au moment où l’affaire a pris un nouveau virage avec la mise en examen de deux personnes.
Un suspect « assez nerveux »
Placé en coma artificiel avec un pronostic vital engagé, mardi 4 février 2025, après avoir été molesté dans une rue en fin d’après-midi, l’élève avait pu rejoindre son domicile après une amélioration de son état. Il est « conscient de ce qu’il s’est passé », a assuré sa grande sœur au micro de la chaîne. Pourtant, ses souvenirs n’ouvrent pas la porte du récit. Les questions concernant l’agression se heurtent à des « (pleurs) », rapporte sa sœur, le jugeant « traumatisé et bouleversé ». « (Cela) nous mange de l’intérieur », confesse-t-elle.
Désormais, l’enquête pour violences et complicité de violences aggravées devra éclairer les circonstances de ce passage à tabac. Vendredi, un mineur de 17 ans et son frère de 22 ans, surveillant dans l’établissement de la victime, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.
Pour la sœur de l’adolescent agressé, l’agent mis en cause présentait un profil « assez nerveu (x) ». Selon elle, « il avait déjà fait quelque chose à d’autres de 3e ». D’après le parquet, son frère, mineur, aurait reconnu avoir frappé le collégien après « un tag insultant visant son frère découvert dans l’enceinte du collège ».
Au total, trois surveillants ont été auditionnés par les policiers de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis. De son côté, le rectorat de Créteil a lancé une enquête administrative sur le contexte ayant conduit à cette agression. Trois surveillants ont été suspendus.
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