Au début, Erwan Grall met ses tremblements sur le compte du stress. Au bout de quelques semaines, il se résout à consulter son médecin généraliste puis un neurologue. Le verdict tombe après avoir réalisé des examens approfondis : il souffre de la maladie de Parkinson. À 42 ans seulement.
Cette maladie neurodégénérative se caractérise par la disparition très progressive des neurones dopaminergiques dont le rôle est capital. Ils permettent en effet la fabrication de la dopamine, une molécule chimique responsable du contrôle de nos mouvements. La disparition de ces cellules se manifeste par une lenteur et une raideur des mouvements et des tremblements.
« Parkinson, ce n’est pas simplement des tremblements des bras. C’est aussi des problèmes de sommeil, de digestion, d’incontinence, d’humeur… Les symptômes sont très nombreux »
Son quotidien en a été bouleversé : il a notamment dû arrêter son métier de régisseur lumière.
Opération chirurgicale
Après des traitements médicamenteux très lourds, Erwan Grall, 55 ans aujourd’hui, a pu bénéficier en 2018 d’une opération chirurgicale : la stimulation cérébrale profonde. Ce traitement consiste à placer des électrodes de stimulation dans le cerveau. Les électrodes sont connectées à un boîtier placé sous la peau qui délivre un courant de faible intensité dans certaines structures profondes du cerveau.
« Cela a permis de vraiment améliorer les symptômes, les tremblements en particulier. J’ai eu de la chance d’en bénéficier : seulement 20 % des malades peuvent faire cette opération. » Dans son livre La solitude du mouvement, il partage son combat. Erwan Grall a aussi choisi de devenir patient expert pour transmettre son expérience auprès des autres malades.
Vendredi 25 avril à 13 h 30 à l’institut de réadaptation du Cap Horn, 1 rue de Kergonidec à Landerneau. Rens. 07 64 76 28 69.
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