Tristan Legros, directeur artistique indépendant de formation arts appliqués, s’est penché sur la façon de réinventer sa façon de travailler avec les outils de l’intelligence artificielle. « Encore imparfaits », comme il le fait remarquer, « mais qui évoluent constamment. »
Le quarantenaire, qui a commencé sa carrière dans la publicité, chez Publicis à Paris, réside aujourd’hui à Brest, avec son épouse et ses deux enfants. Il collabore avec Prodigious, agence de production de Publicis. Pour les clients de laquelle il conçoit des publicités. En utilisant l’IA. « Des outils nous permettent de générer du son, des images, de la vidéo : l’IA générative s’est emparée de tous les outils de création. Mon job, c’est aussi de les tester, de voir lesquels conviennent. »
Il ajoute : « Je travaille avec l’IA comme si je travaillais avec un stagiaire de classe de seconde, qui a de grandes compétences mais qui ne sait pas les agencer. Je dois donc intervenir pour lui donner les directives (les prompts) et surtout, ensuite, vérifier. »
« Le résultat est assez bluffant »
Pour le Brestois d’adoption, la vraie question est celle de la déontologie. « Je fais intervenir l’IA pour aller plus vite. Aujourd’hui, on peut créer une pub sur une plage des Bahamas sans y aller. Mais il faut rester vigilants et ne pas faire n’importe quoi ! » Passionné d’image et de photo, il dit louer les créateurs et photographes traditionnels « qui ont encore toute leur légitimité, une valeur ajoutée ».
Pour son plaisir, il s’est mis à animer des photos d’avant-guerre à Brest en créant différentes courtes vidéos (« des capsules de cinq à dix secondes »), récemment publiées sur sa récente chaîne YouTube (@TristanLegros). « Pour cela, je m’entoure de l’expertise de fins connaisseurs qui font référence comme Gilles Cardinal et son groupe Facebook Pays de Brest et son passé, auxquels je soumets toutes mes créations pour validation. »
Il l’assure : « Pour l’instant, je me limite à dix secondes parce qu’après cette durée, l’IA invente trop. Mais jusqu’à dix secondes, le résultat est assez bluffant. » Comme si on y était.
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