L’immigration, un sujet brûlant qui agite la vie politique française depuis plusieurs décennies et qui ne sert plus, récemment, qu’à faire le jeu des extrêmes. Une étude publiée par l’Institut de la statistique et des études économiques (INSEE) fait le point sur les dernières données récoltées sur le sujet et permet d’aborder une réflexion, au-delà des polémiques. En 2021, 348 000 personnes immigrées résidaient dans la région Hauts-de-France, soit 5,8 % de la population régionale. Ce taux est à 10,2 % à l’échelle nationale. Quels sont les pays de provenance ? Quelles activités exercent-il dans la région ? Le point.
1) Un immigré, c’est quoi ?
On parle d’immigré pour qualifier une personne née à l’étranger. Cette personne peut ensuite bénéficier d’une autorisation de travail, d’un titre de séjour, demander la nationalité française ou être en situation d’irrégularité. Leur statut n’est pas précisé dans cette étude de l’INSEE.
2) Immigrés dans les Hauts-de-France : d’où viennent-ils ?
56 % des immigrés des Hauts-de-France viennent d’Afrique. 18,4 % d’entre eux sont originaires d’Algérie, c’est un peu plus qu’en France métropolitaine où ils représentent 13 % des immigrés africains.18,3 % d’entre eux sont marocains (12,3 à l’échelle nationale).
- …mais aussi d’Europe !
Les immigrés européens installés dans la région représentent 29,6 % de cette frange de la population. C’est un peu moins qu’à l’échelle métropolitaine (29,6 %). Parmi eux, des Portugais (7,1 %) ou même des Belges (6,7 %).
3) Quels postes occupent-ils ?
L’étude rapporte que les immigrés, quel que soit leur niveau de diplôme sont plus fréquemment au chômage. Cela étant, il est établi qu’ils occupent soit des postes très qualifiés, soit des postes très peu qualifiés, sur des secteurs en tension. Voici quelques exemples :
- médecins hospitaliers sans activité libérale : 21,1 % des actifs dans cette profession (soit 1801 immigrés) ;
- nettoyeurs : 14,3 % des actifs dans cette profession (soit 3 519 immigrés) ;
- enseignants dans le supérieur : 19,6 % des actifs dans cette profession (soit 1487 immigrés) ;
- agents de sécurité/surveillance : 16,2 % des actifs dans cette profession (soit 2753 immigrés).
4) L’immigration, un rempart contre le déclin démographique
« La progression du nombre d’immigrés limite le déclin démographique régional, indique l’INSEE. Sans leur contribution, la population des Hauts-de-France aurait diminué quatre fois plus entre 2015 et 2021 (−0,8 % contre −0,2 %) ».
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