Sa visite était très attendue. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, était en déplacement à Grenoble, vendredi 14 février. Un déplacement sur le thème du narcotrafic qui fait des ravages dans la ville iséroise.
Cette visite a été particulièrement scrutée à la suite de l’attaque à la grenade, mercredi 12 février au soir, dans un bar associatif du quartier du Village Olympique, faisant une quinzaine de blessés.
Retour sur l’attaque à la grenade
Bruno Retailleau s’est d’ailleurs rendu à la mi-journée au Village Olympique, sur les lieux de l’explosion. « On est sur une opération criminelle inédite où on a utilisé des armes de guerre, a-t-il commenté devant la presse. Toutes les limites sont désormais dépassées en termes de violence. »
20 enquêteurs sont actuellement mobilisés sur l’enquête pour « tentative de meurtre en bande organisée ». Le ministre a également révélé que le bar « était déjà sous le coup d’une procédure de fermeture » pour une suspicion de trafic, sans en préciser la nature.
Beaucoup étaient, surtout, en attente d’annonces de la part de Bruno Retailleau sur des moyens supplémentaires alloués pour mettre un terme au narcotrafic et assurer la sécurité dans la capitale des Alpes.
Un entretien « direct et franc » avec Eric Piolle
Un sujet dont il a été question lors de l’entrevue du ministre avec le maire de Grenoble, Éric Piolle, dès son arrivée en Isère.
Un entretien qualifié de « direct et franc » par le locataire de la place Beauvau lors d’une conférence de presse à la préfecture de l’Isère, malgré les « divergences » de point de vue avec l’édile sur des thèmes comme la vidéosurveillance ou l’armement de la police municipale.
Bruno Retailleau a tout de même annoncé « que nous allions, dans les mois prochains, augmenter les effectifs de police » à Grenoble, avançant le chiffre de 16 agents supplémentaires. « Ce seront à la fois des enquêteurs et des policiers rattachés à la police des frontières. »
Grenoble parmi les « Villes de sécurité renforcée »
Une annonce qui s’intègre dans la présentation de la « nouvelle approche » du ministère de l’Intérieur pour lutter contre la criminalité organisée. Avec, notamment, la création d’un parquet national anticriminalité organisée, une nouvelle loi au Parlement ou encore une plus grande coopération des acteurs de la sécurité intérieure.
Un dispositif baptisé « Villes de sécurité renforcée », détaillé dans une circulaire adressée aux préfets jeudi 13 février, relate Le Figaro. Une vingtaine de villes en France seraient concernées, dont Grenoble.
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